Deux jours après l’attaque sanglante revendiquée par l’État islamique à Moscou, ayant coûté la vie à 137 personnes, les autorités françaises ont décidé de relever le niveau d’alerte sécuritaire sur le territoire national.

C’est à l’issue d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron dimanche soir que le gouvernement a acté le passage au niveau maximal « urgence attentat » du plan Vigipirate, dispositif français de prévention de la menace terroriste. 

Dans un message sur X, le Premier ministre Gabriel Attal a justifié cette décision par « la revendication de l’attentat par l’État islamique et les menaces pesant sur notre pays ». La branche de l’EI au Khorassan, qui a revendiqué les faits à Moscou, est particulièrement surveillée selon Matignon, cette organisation « étant impliquée dans plusieurs projets d’attentats récemment déjoués en Europe occidentale. »

Le plan Vigipirate, en vigueur depuis 1995, comporte différents niveaux d’alerte échelonnés selon le risque terroriste évalué. Il avait été abaissé en janvier au niveau inférieur « sécurité renforcée – risque attentat ».

Dès lundi matin, le Premier ministre demandera la réunion de l’ensemble des services de sécurité et du renseignement concernés par ce regain de vigilance maximale, afin de coordonner les mesures de protection supplémentaires à déployer.

Ce renforcement musclé du dispositif antiterroriste intervient à quatre mois de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, un événement planétaire majeur nécessitant de très hautes mesures de sécurisation. Les détails opérationnels précis du niveau « urgence attentat » n’ont cependant pas été communiqués pour l’instant.