C’est une découverte d’une rare atrocité qui vient secouer la paisible commune d’El Guedid dans la wilaya de Djelfa. Pendant un quart de siècle, un véritable drame s’est joué en plein cœur du village, sous les yeux de tous, sans que personne ne s’en rende compte.
En 1999, un jeune homme prénommé B. Omar, alors âgé d’une vingtaine d’années, avait inexplicablement disparu dans des circonstances mystérieuses. Malgré les recherches approfondies, il n’avait jamais été retrouvé, laissant planer les pires scénarios, jusqu’au décès de sa mère, morte de chagrin, rapporte le quotidien arabophone El Khabar dans son édition de ce mardi.
Mais contre toute attente, des rumeurs ont récemment relancé le cold case. Des publications troublantes sur les réseaux sociaux laissaient entendre que le disparu était peut-être encore en vie ! Et les indices se sont peu à peu accumulés, désignant un homme désormais sexagénaire comme le ravisseur présumé d’Omar. Incroyable mais vrai : le jeune homme aurait été retenu captif tout ce temps à deux pas de chez lui !
Aiguillonnés par cet espoir insensé, les proches se sont lancés sur les traces de la vérité. Et c’est un élément à la fois tragique et improbable qui les a mis sur la piste : la disparition soudaine du chien d’Omar, qui semblait avoir senti la présence de son maître non loin de là. Une piste qui les a menés droit au repaire de l’ignoble geôlier !
Dans une maison en pleine ville, dans un réduit insalubre rempli de paille, ils ont fini par retrouver Omar, désormais âgé de 44 ans, captif durant près d’un demi-siècle à quelques mètres seulement de son foyer ! Une découverte glaçante qui fait froid dans le dos.
Les autorités ont évidemment été immédiatement saisies de cette affaire d’une épouvantable cruauté. Le ravisseur a été appréhendé tandis que la victime, libre après tant d’années, a pu bénéficier des premiers soins indispensables. Une enquête est désormais ouverte pour faire toute la lumière sur ce drame innommable et comprendre comment une telle atrocité a pu se dérouler à la barbe de tous.
Cette découverte macabre laisse bien sûr un goût amer aux habitants d’El Guedid, sous le choc d’apprendre qu’un tel acte odieux s’est produit au cœur de leur communauté pendant un quart de siècle. Un traumatisme dont la cicatrisation s’annonce longue et douloureuse.
