Une rencontre débat entre le Chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, et certains chefs de parti politiques, est organisée ce mardi au CIC d’Alger.
Selon l’APS, « la rencontre se poursuit cet après-midi, par l’audition, par le président, des interventions des présidents des partis politiques ». « Plusieurs questions nationales, régionales et internationales d’actualité sont débattues lors de cette rencontre » a indiqué la même source.

Selon la présidence de la république, les partis politiques invités à cette rencontre sont ceux représentés au sein des Assemblées nationales et locales élues.
Sur des photos et stories publiées sur la page Facebook de la présidence, plusieurs premiers responsables de partis ont participé à la réunion. Les images montrent, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche. La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. Le président de Jil Djadid, Sofiane Djilali. Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina ainsi que plusieurs autres responsables et cadres de partis politiques invités.
Du côté des officiels ; le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, ont également pris part à cette réunion.

Selon le discours officiel, cette initiative « intervient conformément aux engagements du président d’instaurer la tradition du dialogue et de la concertation avec la classe politique pour consacrer la démocratie participative ».
Révélée samedi par certains responsables politiques dont Abdelkader Bengrina et Louisa Hanoune, cette réunion, est consacrée au « débat et à la concertation autour des questions nationales et de la nécessité de renforcer le front interne face aux menaces qui ciblent l’Algérie », avait indiqué le président du mouvement El Bina.
Dans un post publié sur son compte Facebook, Athmane Mazouz dont le parti n’a pas été invité s’est demandé si cette réunion ne viserait pas finalement à « sceller la fermeture de l’élection » ou à chercher une « caution politique » auprès des formations politiques.

Après l’annonce à la hussarde d’une élection présidentielle anticipée et des annonces de candidatures, une telle initiative laisse la voie à plusieurs lectures. S’agit-il d’une rencontre pour sceller la fermeture définitive de la prochaine présidentielle ? », s’interroge le Président du RCD « un tel scénario n’est pas improbable au vu du cours autoritariste que la récente révision du code pénal réaffirme avec force », estime-t-il.
Autre piste de lecture, selon lui : « la crédibilité de ce rendez-vous étant largement entamée, le pouvoir cherche à faire accréditer sa démarche par des partis et organisations ». « Dans ce cas, l’exclusion des partis politiques qui estiment que le débat doit porter sur les moyens politiques de sortie de crise condamne la démarche à faire du sur-place », soutient-il.