La France a pris la décision vendredi d’interdire la présence des entreprises israéliennes au prochain Salon mondial de la défense et de la sécurité terrestre Eurosatory, qui doit se tenir du 17 au 21 juin à Villepinte, près de Paris. Un acte politique fort lié aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
“A la demande des autorités françaises, les entreprises israéliennes ne seront pas présentes à Eurosatory”, a annoncé le ministère des Armées, qui chapeaute cet évènement phare du secteur. Quelque 70 sociétés de l’industrie de défense israélienne, dont les grands noms comme Elbit, IAI et Rafael, étaient initialement attendues.
Pour le gouvernement français, “les conditions ne sont plus réunies” pour recevoir la délégation israélienne dans le “contexte” des opérations menées à Rafah, dans la bande de Gaza. Le président Emmanuel Macron avait appelé dans les derniers jours à un “cessez-le-feu” permettant “la protection des populations à Gaza” et “l’accès de l’aide humanitaire”.
Au-delà des considérations politiques, des motifs sécuritaires semblent également avoir pesé dans l’arbitrage final. Eurosatory, équivalent du Bourget pour l’armement terrestre, doit rassembler plus de 2.000 exposants de 60 pays sur le parc des expositions du Bourget.
Cette décision d’exclure Israël, est inédite et intervient dans un contexte de vives tensions diplomatiques au Moyen-Orient. Elle pourrait avoir des répercussions économiques non négligeables pour les industriels concernés.
