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Pénurie d’eau à Tiaret : retour sur les émeutes qui ont éclaté samedi

Radio M | 02/06/24 17:06

Pénurie d’eau à Tiaret : retour sur les émeutes qui ont éclaté samedi

La journée de samedi a été marquée par des émeutes à la wilaya de Tiaret à l’ouest du pays. Sans eau potable depuis plusieurs semaines, les habitants de la région se sont mobilisé pour revendiquer leur droit à la disponibilité d’eau.

Des images de routes fermées et de pneus enflammés sur différentes rues de la wilaya de Tiaret, ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. Certains ont même indiqué qu’il y’aurait eu un décès sans donner de détails sur ça. Aucune source officielle n’a confirmé cette information.

A noter que depuis plusieurs semaines déjà, les citoyens de cette wilaya n’ont pas cessé de dénoncer la pénurie d’eau sur les réseaux sociaux et à travers certains médias.

Après la manifestation d’hier, le wali de Tiaret, Ali Bouguerra, a annoncé un programme d’urgence « pour gérer la crise d’eau étouffante » qui touche selon lui,  la ville de Tiaret et 3 autres communes de la même wilaya.

D’après lui, « la solution disponible c’est d’approvisionner les habitants de la ville pendant le mois de juin avec des citernes déployés depuis plusieurs autres wilayas ». Le même responsable à promis entre autres que « l’eau reviendra au robinet d’ici juillet avec un projet qui va s’étendre sur 42 km. Et qui « devrait fournir 10 000 mètres cubes par jour » a-t-il précisé.

Peu de temps après la médiatisation des évènements de Tiaret hier, plusieurs politiques et observateurs ont réagi. C’est le cas du coordinateur du MDS, Fethi Ghares qui a souligné qu’au lieu « d’adopter un plan d’urgence dans lequel toute action qui entraîne le gaspillage de cette matière vitale est éliminée afin d’alléger le fardeau des citoyens, et commençons à affronter ce problème existentiel avec des méthodes rationnelles et efficaces, le pouvoir continue de fonctionner comme si la situation était normale ». « Rien ne nous empêche de nous enrôler pour faire face à ce désastre » a-t-il déclaré.

De son côté la présidente du parti UCP, également candidate à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, Zoubida Assoul, a rappelé l’article 63 de la Constitution algérienne qui stipule que L’État veille à ce que le citoyen soit doté d’eau potable et œuvre à sa préservation pour les générations futures.