Les défenseurs de la liberté de la presse viennent de perdre l’un de leurs soutiens les plus acharnés. Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) est décédé suite à un « cancer fulgurant », a annoncé l’ONG. Agé de 53 ans, Il était une figure marquante et le visage de l’ONG depuis une douzaine d’années.
Selon la presse française, le journaliste était hospitalisé depuis plusieurs semaines à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, « après la découverte tardive de tumeurs au cerveau ».
Christophe Deloire exerçait ses fonctions depuis 2012 et « a transformé l’association (…) en un champion mondial de la défense du journalisme, durant douze ans », salue RSF.
Pour Pierre Haski, président du Conseil d’administration de RSF, « Christophe Deloire a dirigé l’organisation à un moment crucial pour le droit à l’information. Sa contribution à la défense de ce droit fondamental a été considérable ».
Très engagé dans un contexte mondial marqué par des entraves à la liberté de la presse, Christophe Deloire a efficacement participé aux compagnes de solidarité en faveur des journalistes algériens, dont celle pour la libération de Khaled Drareni ou celle en soutien à Ihsane El Kadi.
« Ce jugement est consternant et absurde. Le régime algérien joue à un jeu très dangereux : il fait de son pays une véritable cocotte-minute ! » avait-il déclaré, lors de la condamnation de Ihsane El Kadi à une lourde peine.
Le Chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune avait accusé Reporters sans frontières, qui avait lancé un mouvement de solidarité internationale pour Khaled Drareni, de vouloir « déstabiliser » l’Algérie, l’ONG ayant jugé cette déclaration « à côté de la plaque ».