Le cabinet Visa Guide World vient de publier son analyse semestrielle des passeports les plus puissants de la planète. Un classement basé sur le nombre de destinations accessibles sans visa préalable pour les ressortissants. À l’issue de cette mise à jour, c’est une nouvelle fois Singapour qui décroche la prestigieuse première place avec un accès à 159 pays sans formalités d’entrée. L’Italie et l’Espagne complètent respectivement le podium.

Pour les globe-trotteurs algériens en quête d’évasion, le constat est en revanche beaucoup moins réjouissant. Le passeport national poursuit en effet sa dégringolade au classement mondial pour pointer désormais à une peu enviable 155e position. Un recul de 4 places par rapport à mai dernier. 

Les chiffres sont implacables : avec seulement 26 destinations accessibles sans visa, le sésame algérien fait partie des documents de voyage les moins avantageux à l’international. Une contre-performance d’autant plus préjudiciable que le tourisme représente un secteur stratégique pour le pays.

Certes, 36 États comme Djibouti, le Qatar ou le Vietnam demeurent une option grâce au visa électronique. Et une trentaine d’autres, à l’instar de l’Égypte ou du Sri Lanka, proposent un visa délivré sur place à l’arrivée. Mais ce régime restrictif bride considérablement les velléités d’exploration des voyageurs nationaux.

Face à ce constat alarmant, les autorités algériennes auraient tout intérêt à négocier une exemption de visa avec davantage de partenaires. Une démarche indispensable pour favoriser la mobilité des citoyens, que ce soit dans un cadre touristique ou professionnel.

En facilitant les conditions d’entrée sur leur territoire, les nations les mieux classées comme Singapour, l’Italie ou l’Espagne misent sur l’attractivité afin de capter d’importants flux de visiteurs, gages de retombées économiques substantielles. Une stratégie payante qu’il serait judicieux pour l’Algérie de s’approprier pour redorer le blason de son passeport.