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Les explications du patron des douanes devant la commission des finances

Salim Mesbah | 21/05/20 10:05

Les explications du patron des douanes devant la commission des finances

Lors de son passage devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Directeur général (DG) des douanes, Noureddine Khaldi a été interrogé sur une série de mesures décidés par le gouvernement. L’une d’entre-elle concerne la baisse du montant minimum en devises soumis à la déclaration douanière, qui passe de 5.000 à 1.000 euros. Pour le patron des Douanes « La conjoncture financière actuelle impose un durcissement en matière de circulation des flux financiers en devises » a expliqué M. Khaldi qui n’écarte pas l’éventualité de revoir cette mesure, si la situation économique venait à s’améliorer.

Une décision qui n’est pas du goût d’un certains nombres de députés de la commission qui ont estimé qu’avec 5000 euros, les algériens ont pu couvrir suffisamment leurs besoins en devises, lors de leur séjour à l’étranger, alors que d’autres ont rappelé que cette somme a permis aux voyageurs algériens bloqués dans des pays étrangers, suite à l’arrêt des dessertes aériennes, en raison de la pandémie de Covid-19, de « préserver leur dignité à l’étranger ».

En contrepartie, et au lieu de réduire le montant minimum à déclarer, ils ont exigé d’accélérer les réformes bancaires ainsi que leur modernisation et de trouver des solutions radicales à l’économie parallèle et au marché noir de devises.

Contrebandes de devises

Par ailleurs, certains députés ont exprimé leurs craintes de voir la mesure autorisant l’importation de matériels et d’équipements d’occasion, ouvrir la voie à la contrebande de devises et aux transactions suspectes.

En réponse M Khaldi a expliqué que cette mesure devait permettre de réduire les coûts d’importation de certains produits nécessaires au vu de la rareté du produit national dans ce domaine.

En ce qui concerne les droits de douanes et les taxes imposés aux véhicules importés, il a souligné que ceux-ci ciblaient essentiellement les véhicules de luxe, ajoutant que la valeur des droits se comptabilise en fonction de la capacité du cylindre.

Il a également ajouté que cette décision était logique, étant donné le besoin des ressources financières dans le pays, précisant qu’elle ciblait les produits de luxe.

Lors de cette séance, présidée par Tarek Tridi, président de la commission, les députés ont évoqué d’autres questions liées à l’activité douanière telle que la gestion des ports secs et le territoire douanier ainsi qu’aux répercussions négatives que cela pourrait avoir sur la vie des habitants des wilayas frontalières.