Les avocats ont décidé de boycotter toutes les activités judiciaires ce lundi 7 juin, en guise de solidarité avec leur collègue de Tebessa, Me Arslane Abderraouf. Ce dernier a été placé sous mandat de dépôt le 26 mai dernier, pour des accusations d’« appartenance au Mouvement Rachad ».
L’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) dont le Conseil national s’est réuni ce samedi, a délibéré en faveur «du boycott de l’activité judiciaire à travers le territoire national, à l’exception des délais de recours et autres, par solidarité avec nos collègues », indique-t-il dans un communiqué.
Maitre Abderraouf Arslane, a été placé sous mandat de dépôt, le 26 mai, par le tribunal de Tebessa. Ordonnance confirmée le 1er juin, par la chambre d’accusation près la Cour de la même wilaya.
L’UNOA qui a écouté le rapport du barreau de Tébéssa, affirme que le dossier de Me Arslane « ne contient aucune preuve de son appartenance à une organisation terroriste ». De plus, le PV de la police judiciaire « est construit sur des suppositions », tandis que « l’instruction n’a conclu sur aucune preuve sur la relation de notre collègue avec une quelconque organisation terroriste ». De ce fait, « son incarcération est injustifiée », estime le syndicat.
Regrettant « une fausse interprétation » du dossier par le procureur général adjoint près la Cour de Tebessa qui « a violé la présomption d’innocence », l’UNOA a appelé la justice « à actionner les procédures liées à la présomption d’innocence, la liberté des individus » et à faire de la détention provisoire « une exception ».
L’UNOA a enfin laissé « ouverte » la session de son Conseil national et a mis en place une commission pour le suivi de l’évolution de l’affaire.