Le président de la Cour d’Alger a refusé, ce mardi 28 février 2023, la demande de récusation de la composante de la chambre d’accusation déposée jeudi dernier par les avocats du journaliste, Ihsane El Kadi.
« Le président de la Cour d’Alger a refusé la demande de récusation de la composante de la chambre
d’accusation déposée par le collectif des avocats jeudi passé dans l’affaire du journaliste Ihsane El-kadi au sujet de sa demande de liberté provisoire », a écrit Me Zoubida Assoul, membre du collectif des avocats sur son compte facebook.
Le collectif des avocats conteste, en effet, la composante de la chambre d’accusation qui devrait examiner la demande de liberté provisoire en raison de sa décision d’avancer l’audience du journaliste en janvier dernier, (du 18 janvier au 15 janvier), sans l’aviser.
Le comité de défense du journaliste et directeur de Radio M et Maghreb Émergent, Ihsane El Kadi, avait alerté l’opinion publique sur “le manque d’impartialité de la composition de la chambre d’accusation”, en raison de “la confirmation, le 15 janvier dernier, du maintien en détention préventive de Ihsane El Kadi, sans la présence de ses avocats”, alors que l’audience était fixée initialement pour le 18 janvier. “Une dérive et une violation des droits de la défense”, avaient dénoncé les avocats.
Initialement prévu pour le dimanche 26 février, l’examen par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger de l’appel concernant la demande de liberté pour Ihsane El Kadi est fixé pour le 05 mars prochain.
Quant à son procès, il se tiendra le dimanche 12 mars 2023 au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Plusieurs charges contre le journaliste, retenues initialement, ont été abandonnées par le juge. Il est désormais poursuivi pour un seul chef d’inculpation lié à une présumée « réception de fonds de l’intérieur et de l’extérieur ». Il est poursuivi sur la base de l’article 95bis du code pénal lequel punit « d’un emprisonnement de cinq à sept ans et d’une amende de 500.000 DA à 700.000 DA, quiconque reçoit des fonds, un don ou un avantage, par tout moyen, d’un État, d’une institution ou de tout autre organisme public ou privé ou de toute personne morale ou physique, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale, aux intérêts fondamentaux de l’Algérie ou à la sécurité et à l’ordre publics. La peine est portée au double, lorsque les fonds sont reçus dans le cadre d’une association, d’un groupe, d’une organisation ou d’une entente, qu’elle qu’en soit la forme ou la dénomination. ».