En ce troisième jour du nouveau procès Khalifa, c’était au tour du liquidateur de Khalifa Bank, Moncef Badsi, d’être appelé pour témoigner par la cour de Blida.
Lors de son témoignage Moncef Badsi a déclaré que « 86% des fonds déposés à Khalifa Bank n’ont pas été restitués à ce jour, bien que plus de 10 ans se soient écoulés après le début de l’opération de liquidation », a-t-il déclaré, selon l’APS.
La faillite de la Bank de celui que l’on surnommait le goldenboy algérien a causé des préjudices financiers à 11.000 clients, inscrits sur la liste des indemnisations, dont 4.000 ont vu leurs demandes rejetées, suite à la « confirmation d’une tentative d’arnaque de leurs parts pour obtenir des indemnités auxquelles elles n’ouvraient pas droit », a révélé M Badsi
Le liquidateur désigné a également révélé que les clients de la banque se sont vu offrir une compensation équivalente à 14% de la valeur globale des sommes déposées, une indemnité refusée par les détenteur de gros dépôt.
Ajoutez à cela, 2.000 clients de Khalifa Bank, parmi les membres de la communauté algérienne à l’étranger, « n’ont toujours pas réceptionné des indemnités estimées à 28 milliards de DA », a affirmé M Badsi qui demande aux autorités supérieures du pays, de « trancher sur le sort de ces fonds ».
M Badsi a également pointé du doigt les « différentes entraves et problèmes, retardant la liquidation de Khalifa Bank », auxquelles il a dû faire face et a souligné avoir poursuivi sa mission « en dépit de non-renouvellement de celle-ci par la commission centrale de la Banque d’Algérie », même après l’envoi d’une demande de renouvellement datée du 31 décembre 2019, pour laquelle il n’a reçu aucune réponse, à ce jour, a-t-il déploré.
Créée en 1998, la banque Khalifa avait été dirigée par Ali Kaci. Le conseil d’administration avait confié, par la suite, la présidence du Groupe à Abdelmoumène Khalifa qui l’a géré en qualité de Président-directeur général de 1999 à 2003.
En 2015, Abdelmoumène Khalifa a été condamné par le tribunal criminel près la Cour de Blida à 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA avec confiscation de l’ensemble de ses biens.