Le juge d’instruction près du tribunal de Sidi M’hamed a mis l’ancien député Nordine Ait Hamouda sous mandat de dépôt, a confirmé l’avocat Hakim Saheb à Radio M.
La décision de mettre le fils du Colonel Amirouche en détention provisoire est intervenue suite à son arrestation hier à Béjaia par des éléments de la BRI. Il a été, par la suite, déplacé vers Alger et placé en garde à vue avant de le présenter ce matin devant le procureur de la république près du tribunal de Sidi M’Hamed. Différé devant le juge d’instruction dans l’après midi, ce dernier l’a placé sous mandat dépôt, indique son avocat à Radio M.
Selon sa défense, les chefs d’inculpation retenus contre l’ex-cadre du RCD sont ; « incitation à la haine et la discrimination », selon l’article 31 de la nouvelle loi relative à la discrimination et « atteinte aux symboles de la nation ».
Par ailleurs, le directeur de la chaine de télévision « El Hayat TV », Habet Hannachi et intervieweur de Nordine Ait Hamouda lors de l’émission qui a déclenché cette action judicaire n’a pas été présenté devant le procureur. Cependant, explique les avocats d’Ait Hamouda, le directeur du média « a passé la nuit dans le même commissariat » que l’ex-député.
Contacté par Radio M, les avocats de Nordine Ait Hamouda assurent que leur client leur a confirmé « la présence du directeur de la chaine El Hayat TV dans le même commissariat ou il a été interrogé ». En revanche, ce dimanche, « seul Nordine Ait Hamouda a été présenté devant la justice ».
Bien qu’aucune information n’ait circulée sur le sort de Habet Hannachi, sa libération sans poursuites judicaires est la piste la plus probable. Les médias de M. Hannachi n’ont rien donné comme information sur son arrestation, ni sur sa libération.
Le fils du colonel Amirouche, l’un des héros de la guerre de Libération nationale avait créé une large polémique suite à ses propos sur des personnalités nationales lors d’une interview accordée à la chaîne El Hayet TV. Durant cette interview, l’ex-député a qualifié l’Émir Abdelkader et d’autres figures du mouvement national et de la Révolution, Messali El-Hadj et Houari Boumediène, de « traîtres ».