Le tribunal criminel d’Ain Temouchent a rendu hier son verdict dans le procès intenté contre Brahim Laalami et Saïd Mohamed Riahi, deux militants du mouvement populaire.

Inculpés initialement de graves chefs d’accusation, dont « la traite d’êtres humains » passible de la réclusion criminelle à perpétuité, les deux prévenus ont finalement été déclarés coupables de simples délits, à savoir « offense au chef de l’État » et « atteinte à la sécurité et à l’unité nationales ». 

Le premier écope ainsi d’une peine d’un an de détention, quand le second est condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme. Des sanctions relativement clémentes au regard des très lourdes réquisitions du ministère public, qui avait demandé pas moins de 12 et 10 ans de réclusion contre Laalami et Riahi.

Ces derniers dénoncent un «procès politique» et des accusations forgées de toutes pièces. Transféré de prison en prison pendant quatre mois, Brahim Laalami affirme « avoir subi sévices et mauvais traitements de la part des gardiens. »

Incarcéré depuis novembre 2022, il purge déjà une peine de 5 ans pour « trafic de drogue », accusation qu’il nie à ce jour. Son codétenu clame également son innocence et fustige l’acharnement judiciaire le visant.