Le ministère français des transports a fait la part belle à la compagnie Air France et sa filiale Transavia qui se sont vu octroyer la plus grande partie des droits de trafic vers l’Algérie d’Aigle Azur, compagnie déclarée en faillite en septembre 2019. Le journal économique les Echos note qu’Air France a bien fait de ne pas maintenir son offre de reprise de la compagnie en faillite puisqu’il obtient, sans rien débourser, de la partie la plus rentable de l’activité d’Aigle Azur, la destination Algérie.
Selon le journal, 11 compagnies ont postulés pour les 25 liaisons possibles vers l’Algérie, mais les autorités françaises ont donné la priorité aux compagnies basées en France sur la base de critères fixés par un arrêté daté du 22 janvier 2007. Le trafic entre la France et l’Algérie avec 4 millions de passagers en 2019 est un créneau particulièrement juteux d’autant que du fait des choix des autorités algériennes les prix sont très encadrés et ne subissent pas la concurrence des compagnies low cost. Air France qui a déjà 30 vols hebdomadaires entre Paris et Alger a obtenu des droits de trafic vers la capitale algérienne à partir de Marseille, Nice et Toulouse et aussi Toulouse-Oran. Mais c’est sa filiale Transavia qui bénéficie du gros lot en obtenant la part la plus importante de la ligne Paris-Alger ainsi que des droits des droits d’exploitation des lignes Paris-Constantine, Paris-Sétif et Paris-Tlemcen.
La compagnie française ASL et l’espagnole Volotea ont obtenu quelques droits de trafic, bien inférieurs, vers l’Algérie. Les concurrents low cost de la compagnie Air France, Ryanair, Easy Jet et Vueling, ont été éliminés du marché juteux vers l’Algérie.