C’est la question qui taraude nombre d’observateurs après la diffusion par l’ambassade des États-Unis d’un avis appelant à la vigilance au sujet d’un risque d’enlèvement dans la région de Tindouf. Suite à cette annonce inattendue, une convocation de la diplomate Elizabeth Moore Aubin à Alger fait partie des options plausibles.
Même si le ministère des Affaires étrangères algérien ne s’est pas encore exprimé, une demande d’éclaircissements auprès de l’ambassadrice permettrait de signifier le mécontentement des autorités. Ces dernières pourraient vouloir marquer le coup face à ce qui s’apparente à une remise en cause de leur contrôle de la zone concernée.
Une convocation enverrait en tout cas le signal que l’Algérie entend protéger son intégrité territoriale et sa souveraineté sur l’ensemble de ses territoires sahariens. Elle mettrait aussi la pression sur Washington pour obtenir plus d’informations sur les raisons exactes de son alerte sécuritaire.
Toutefois, opter pour la désescalade plutôt que la confrontation reste également une option. Affaire à suivre donc… Car cette séquence vient rappeler les tensions toujours vives autour de la problématique palestinienne, chère à Alger. Elle pose aussi la question de la stabilité réelle dans ces zones désertiques méconnues. Le gouvernement algérien saura-t-il apaiser les inquiétudes ?