L’ambassade des Etats-Unis en Algérie vient d’émettre une alerte sécuritaire concernant “un risque accru”d’enlèvement de citoyens occidentaux aux alentours des camps de Tindouf. Cette menace planerait tout particulièrement autour du marathon prévu dans la région le 28 février prochain.
Les autorités américaines recommandent ainsi à leurs ressortissants “d’éviter la zone jusqu’au 15 mars, de rester vigilants et d’élaborer des plans de sécurité”. Cette alerte intervient seulement quelques semaines après un entretien téléphonique entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et son homologue algérien Ahmed Attaf.
Bien que la teneur exacte de leurs discussions reste confidentielle, un communiqué laisse entendre qu’ils ont évoqué “l’importance de renforcer l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza” et “les menaces contre la sécurité maritime en mer Rouge”. Autant de sujets sensibles susceptibles d’alimenter les tensions géopolitiques dans la région.
Dans ce contexte, l’avertissement lancé aux Occidentaux par l’ambassade américaine pourrait signifier que les rapports se sont de nouveau crispés entre l’Algérie et les puissances occidentales, notamment sur la question palestinienne.
Bien évidemment, cette alerte sécuritaire pourrait n’être dictée que par un simple principe de précaution, sans lien avec quelque animosité diplomatique que ce soit. Quoi qu’il en soit, cet épisode rappelle que l’Algérie, nouveau membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, occupe une position stratégique complexe, à la fois courtisée et surveillée par les puissances occidentales dans une région instable.