« Usage de la force injustifiée », « arrestation arbitraire de centaines de contestataires » « peines de prison » « journalistes expulsés » « censure de l’information »… Le rapport annuel d’Amnesty International sur la situation des droits de l’homme en Algérie, rendu public mardi 18 février est accablant et dénombre les nombreux dépassements commis par les autorités algériennes.

« Les forces de sécurité ont infligé des actes de torture et d’autres mauvais traitements à des militants, notamment en leur assénant des coups », affirme dans son rapport l’organisation internationale qui rappelle que depuis le mois de Juin « plus de 100 manifestants et manifestantes ont été renvoyés devant les tribunaux pour répondre de charges liées à l’expression, pourtant pacifique, de points de vue sur le Hirak ou d’opinions exprimées pendant des manifestations. Des dizaines d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison. »

Le rapport d’Amnesty se penche également sur la répression et intimidations subis par la presse dans l’exercice de son rôle. « Au cours de l’année, au moins 10 journalistes qui couvraient les manifestations du Hirak ont été arrêtés, interrogés sur leur travail et détenus pendant quelques heures ; quatre journalistes étrangers ont également été interpellés, puis expulsés », affirme l’ONG.

Par ailleurs, pour Amnesty International «les autorités ont régulièrement coupé l’accès aux sites d’information indépendants. » Un procédé qui s’apparente à une volonté de  « censurer les informations qu’ils communiquaient sur les manifestations »