On ne nous en dit pas assez. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la nouvelle escarmouche que livrent des scientifiques contre leur confrères au sein du comité scientifique chargé de suivi de l’épidémie de coronavirus, accusés de ne pas être totalement transparent avec les données en leur possession.
En cause, les chiffres annoncés quotidiennement sur la situation sanitaire liée au covid-19, et qui laissent apparaître une nette régression de la pandémie, dans le pays. Certains dans le corps médical ne cachent pas leur scepticisme et demandent plus d’expliqcations pour juger de la qualité des informations publiées par la comité scientifique.
La charge est venue du Pr Salim Nafti, ancien chef de service des maladies respiratoires au CHU Mustapha-Pacha, qui estime que le comité scientifique doit fournir plus d’explications sur les chiffres avancés quotidiennement. « Nous avons les chiffes mais nous ne savons pas combien de tests on été effectués et dans quelles régions ils on été réalisés », a-t-il affirmé dans une déclaration rapportée par le quotidien le Soir d’Algérie.
« Le comité de suivi de l’épidémie de covid-19 ne doit pas se contenter de donner les chiffres sans explications. il faut qu’il nous éclaircisse mieux sur cette question », a-t-il ajouté et demande que les équipes chargées les études épidémiologiques de communiquer leurs résultats sur l’évolution actuelle de nouveau coronavirus.
Même méfiance chez le président de syndicat national les praticiens de le santé publique (snpsp), Lyes Merabet estimant que « ces chiffres ne peuvent en aucun cas refléter le réalité de terrain », tout en reconnaissant que « moins de malades sont admis aux services les urgences et moins de personnes présentant les symptômes de Covid-19 viennent aux consultations ».
Ce n’est pas la première fois que les chiffres annoncés par le comité scientifique sont l’objet de suspicion. Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins et membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie du coronavirus, est déjà monter au créneau pour défendre la probité du travail du comité.
«Je suis le président du Doyen des médecins et je porte ma responsabilité et le mensonge n’est pas l’un de nos attributs”, s’est-il défendu le 3 juin et de rappeler que « le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune suit l’évolution de la situation à travers ces chiffres »