L’organisation non-gouvernementale Amnesty International a dénoncé jeudi 5 décembre « l’intensification de la répression » pas les autorités algériennes à l’approche de la présidentielle contestée du 12 décembre.
« Depuis le lancement de la campagne présidentielle, les autorités algériennes ont intensifié leur offensive contre la liberté d’expression et de réunion, signalant ainsi leur tolérance très limitée envers les Algériens et Algériennes appelant à un changement du système », a déclaré Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Au lieu de s’en prendre aux manifestant e·s pacifiques, notamment à ceux qui s’opposent à l’élection présidentielle, les autorités algériennes doivent garantir le droit de la population algérienne de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement », a-t-elle ajouté.
Le communiqué de l’ONG a rappelé que des centaines de manifestants du mouvement populaire ont été interpellées lors de divers manifestations, beaucoup d’entre eux sont en prison et certains ont été condamnés à des peines allant judqu’à 18 mois de prison ferme.
« Ces lourdes peines sont le reflet inquiétant de l’intolérance des autorités algériennes envers la dissidence pacifique », a affirmé Heba Morayef.
« Personne ne devrait être harcelé, intimidé ou arrêté pour avoir couvert les manifestations ou critiqué les candidats à l’élection présidentielle », a indiqué pour sa part Hassina Oussedik, directrice d’Amensty International Algérie.