Dans un entretien accordé à la revue El Djeïch, le directeur central des services de Santé, le Général-major Abdelkader Ben Djelloul, a détaillé les mesures mises en place dans les hôpitaux militaires pour faire face à la propagation du coronavirus.
« La santé militaire est partie prenante dans tous les dispositifs mis en place à l’échelle nationale et, à ce titre, les premières dispositions ont été prises au niveau des hôpitaux militaires, à commencer par le report de toutes les interventions non urgentes. Nous avons également vidé les hôpitaux et renvoyé les malades dont l’état de santé permet leur prise en charge à titre externe afin de libérer les lits d’hospitalisation ainsi que le personnel médical et paramédical », a affirmé le directeur central des services de Santé militaire.
Une deuxième mesure a concerné l’annulation de toutes les permissions et les congés de tout le personnel médical, paramédical et technique, militaire et civil, ainsi que la mise en place d’un couloir de consultation spécifique au coronavirus créé au niveau de l’Hôpital central de l’armée d’Aïn Naâdja.
« Dès l’arrivée, les malades atteints sont séparés du flux des autres malades afin d’éviter tout risque de contamination et toute panique. Ils subissent des consultations, examens radiologiques ainsi que le test du coronavirus. », a précisé le patron de la santé militaire.
Aucun malade hospitalisé
Pour éviter la contagion, des cabines sahariennes ont été installées au parking de l’hôpital pour les consultations et examens radiologiques, et d’autres servent à l’hospitalisation des malades déclarés positifs et ayant des signes cliniques tels qu’un essoufflement, toux, fièvre, malaise important, a encore expliqué M. Ben Djelloul, ajoutant qu’un service de réanimation d’une capacité de 22 lits dédiés au coronavirus a été installé.
« Nous n’avons aucun malade hospitalisé pour le moment, on procède seulement à la consultation de ceux qui se présentent au niveau de l’hôpital de jour », a-t-il déclaré
« L’hôpital sous Shelter, d’une capacité de 180 lits, sera probablement déployé au niveau de Blida ou Alger pour la population civile dans un endroit public et accessible à la population », a-t-il assuré le
« Nous avons émis des propositions quant au lieu de son déploiement. Dans une seconde phase, les établissements de prestations médico-sociales existant au niveau de chaque hôpital militaire au centre, à l’Est et à l’Ouest du pays, en l’occurrence Aïn Naâdja, Constantine et Oran, seront mobilisés », a-t-il dit.
Il a relevé qu’en cas de besoins, ces centres « seront transformés en hôpitaux et leur fonctionnement ne posera pas de problème, d’autant que les chambres seront converties en chambres d’hospitalisation et l’infirmerie dont ils sont dotés, en salles de consultation, et c’est le personnel médical, paramédical et technique de l’hôpital qui se déplacera pour les faire fonctionner », ajoutant que « ces trois établissements augmenteront la capacité d’hospitalisation de 100 lits ».
« Dans le cas où l’infection devient massive, de débordement ou que ces moyens seront dépassés, nous mettrons en œuvre d’autres infrastructures aménageables », a-t-il assuré.
MBen Djelloul a fait savoir qu’au cas où le nombre de contaminés devient important, la Santé militaire « dispose de moyens pour effectuer les tests de diagnostic du coronavirus, car elle dispose des capacités techniques et humaines pour effectuer 300 tests à l’Hôpital central de l’armée, dans les hôpitaux de Constantine et d’Oran, mais il est question de réactifs uniquement ».