Ce lundi, le tribunal criminel d’appel d’Alger a rendu son verdict dans le procès intenté contre Wissem Sifouen et Mohand Attaf Mohand, deux activistes du mouvement populaire. 

Si leur peine a été revue à la baisse par rapport au jugement expéditif du mois de mai, elle n’en demeure pas moins sévère au regard des chefs d’inculpation. 

Ainsi, Wissem Sifouen, emprisonnée depuis plus de deux ans dans l’attente de son procès, écope de trois années d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis pour « appartenance à une organisation terroriste ». Elle recouvrera cependant la liberté dès ce soir, le tribunal ayant déduit la période déjà effectuée en détention provisoire. 

Quant à Mohand Attaf, sa peine passe de sept à quatre ans ferme. Un verdict moins dramatique que celui prononcé en première instance, mais qui illustre la frilosité d’un appareil judiciaire encore rétif aux revendications démocratiques portées par le Hirak.