Invité de l’émission Accès Libre de Radio M, Pierre Audin est arrivé tôt au studio. Presque avant une grande partie des journalistes qui étaient tous très surpris de le voir là, parmi eux. Il donnait l’impression d’être parfaitement dans son élément, chez lui, entre une poignée de jeunes journalistes qui l’ont découvert à la faveur de ses interventions lors du Hirak ; à une centaine de mètres de la Place Audin qui accueille depuis hier le buste de son illustre père, le chahid Maurice Audin.
Face à Souhila Benali, qui était presque aussi émue que lui, il a évoqué son bonheur d’être pour la première fois entré en Algérie, dans son pays, avec son passeport vert. Il a longuement évoqué le combat que sa famille mène depuis plusieurs décennies pour la vérité sur l’assassinat de Maurice Audin. Il a raconté sa réception par les officiels et le road trip qui l’a mené à Oran, puis dans les grottes du Dahra célèbres pour les enfumades de 1845 et enfin à l’université de Constantine.
Il découvre son pays, entre les activités de son association de matheux et celles de figure du combat que des femmes et des hommes d’Algérie, de confessions et d’idéologies multiples, ont mené pour l’indépendance. Il a enfin rappelé combien le hirak est pour lui une bouffée d’oxygène, que sa mère, désespérée par la situation que l’Algérie vivait et qui est décédée, le 2 février 2019, une ou deux semaines avant le hirak, aurait tellement voulu vivre ces moment-là.









