Bachir Tartag révèle de nouveaux éléments dans l'affaire de "Mme Maya" - Radio M

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Bachir Tartag révèle de nouveaux éléments dans l’affaire de « Mme Maya »

Radio M | 22/06/21 12:06

Bachir Tartag révèle de nouveaux éléments dans l’affaire de « Mme Maya »

Auditionné par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Blida la du mois de mai dernier, étant un des prévenus dans l’affaire dite « Mme Maya », l’ancien coordinateur des services de renseignement, le général-major à la retraite Bachir Tartag, a « renvoyé la balle à Saïd Bouteflika », frère et conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, indique ce mardi le quotidien El Watan.

Quatre hauts officiers sont mis en cause et auditionnés par le magistrat du tribunal de Blida, dans l’affaire de l’ancien coordinateur des services de renseignement. Selon El Watan, il s’agit d’un « général ex-directeur de la sécurité de l’armée, deux colonels qui se sont succédé à la tête de l’antenne de la sécurité intérieure pour la capitale et du commandant qui dirigeait le service de la police judiciaire au niveau de la même structure ».

La même source rappelle les faits qui remontent à 2017 sur les « conditions dans lesquelles les fonds et les bijoux de la prétendue fille secrète du Président déchu, Mme Maya, de son vrai nom Zoulikha Nachinache, ont été saisis lors d’une perquisition effectuée en 2017, par les officiers de la Sécurité intérieure, dans sa villa de Moretti ».

Selon le témoignage de Bachir Tertag, révélé par El Watan, « c’est Saïd Bouteflika, frère du Président et son conseiller, qui servait d’intermédiaire pour toute décision ». Il précise, cite le même journal, « après avoir demandé une enquête, il m’a instruit de gérer le dossier de manière discrète, parce qu’il s’agit d’une affaire qui concerne le Président. Lors des perquisitions, des sommes importantes en dinar et en devise ont été saisies. Elles ne devaient pas rester à la caserne. Elles ont été déposées à la Banque d’Algérie et les documents afférents à ces dépôts existent ».

D’autres dossiers sont en cours

En décembre 2020, le général-major Bachir tertag a été cité dans un deuxième dossier, lié à El Wafi Ould Abbès, le fils de l’ex-secrétaire général du FLN. Ce dernier « avait été arrêté en situation de flagrant délit, sur dénonciation du député Baha Eddine Tliba, pour avoir «monnayé» les places sur la liste des candidatures à la députation », rappelle El Watan.

Selon la même source, « le troisième dossier concerne l’arrestation d’une députée du FLN à Boumerdès, avec une importante somme d’argent qui devait servir à l’obtention d’une bonne position sur la liste des candidats à la députation de 2017 ».

El Watan souligne que que la justice militaire considère que « les cinq accusés n’ont pas respecté la procédure en matière d’enquête, puisque les trois affaires ont été gardées sous le coude. Il est également question de conservation des fonds saisis ».