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Benbouzid : le service civile a « trop duré » et montré ses limites

Salim Mesbah | 19/04/20 14:04

Benbouzid : le service civile a « trop duré » et montré ses limites

Le service civil des médecins spécialistes a « trop duré » et a montré « ses limites et n’a pas abouti aux résultats souhaité sur le terrain », a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid dans un entretien paru ce dimanche dans le quotidien El Watan.

« on comprend que le président de la République a écouté la demande de beaucoup qui, depuis plus de trente ans, disent que le service civil est une mesure exceptionnelle – moi-même je l’avais écrit dans un papier – qui a trop duré », a affirmé le ministre.

Le ministre de la Santé a rappelé que maintenant, le service civil n’est plus obligatoire et le président de la République « a bien signifié » que tout médecin spécialiste qui souhaite travailler dans le Sud sera accompagné de mesures « incitatives », notamment salariales, sociales et professionnelles.

Au sujet de la refonte du système de santé comme annoncé par le président Tebboune, le ministre juge que le système actuel « a montré ses limites » avec une gratuité de soins qui n’a pas « reflété l’équité demandée ».

En clair, pour M Benbouzid « dans les établissements publics, ce sont parfois « les nantis » qui bénéficient de soins plus que les nécessiteux, » et d’annoncer sa volonté de faire payer ceux qui peuvent se le permettre. « Celui qui n’est ni assuré ni dans le besoin et a les moyens payera », a promis le ministre.

« J’ai l’appui du président de la République pour engager cette refonte, il l’a déclaré et veut que la médecine soit de qualité et que tout le monde contribue », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est question surtout de mettre fin à tous l »es dysfonctionnements » déjà cités, tels que « la mauvaise » répartition des ressources, l’engagement de budgets injustifiés.

Il a précisé que ces modifications auront trait à certains articles notamment ceux relatifs au service civil et à l’Observatoire national de la santé, ajoutant qu’il est prévu la création de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, institution autonome qui sera placée sous l’autorité du chef de l’Etat et ses membres seront désignés par le président de la République.

S’agissant la revalorisation du corps médical, le Pr Benbouzid a souligné que le président de la République avait rappelé avec « insistance » l’intérêt qu’il attache au corps de la santé, estimant que ce dernier mérite une amélioration des conditions salariales et, en contrepartie, une amélioration dans le travail.

Pour l’activité hospitalo-universitaire, il faut effectivement que ces services retrouvent leur statut, a-t-il ajouté.

Concernant la retraite, le ministre de la Santé a rappelé qu’il s’agissait d’un texte de loi qui régit cette catégorie du corps médical, où il est stipulé qu’on ne peut pas avoir un salaire de plus de 15 fois le Smig et la mise de fin de fonction à 75 ans, ajoutant que cette mesure est gelée pour le moment, en attendant la révision du texte ou la possibilité de la réévaluation du Smig promise par le président de la République.