L’annonce du président Tebboune de lancer une campagne de vaccination en janvier, met à mal la stratégie du gouvernement.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a annoncé dimanche sur Twitter avoir donné des instructions au premier ministre Abdelaziz Djerad pour décider du choix de vaccin anti-covid-19 à acquérir pour entamer la campagne de vaccination dès janvier 2021.
« J’ai donné des instructions au Premier ministre pour présider immédiatement une réunion avec le comité scientifique de suivi de l’épidémie afin de choisir le vaccin adéquat contre la covid-19 et commencer la vaccination à partir de janvier 2021 », a écrit le président Tebboune sur Twitter.
Si le président semble avoir une préférence pour Twitter afin de communiquer sur ses décisions au lieu des canaux habituels, l’annonce de la campagne de vaccination en janvier met à mal la stratégie défendue par le Premier ministre Djerad et fragilise un gouvernement déjà très contestée par l’opinion publique.
Depuis le début des campagnes de vaccination, les autorités algériennes ont défendu une démarche de « prudence », en refusant de se lancer dans l’acquisition du vaccin développé par les laboratoires pharmaceutiques. Le gouvernement Djerad a privilégié d’autres voies pour acquérir l’antidote, comme celle mise en place par l’OMS, à travers le COVAX, qui permet aux pays membres d’accéder au vaccin gratuitement. « L’Algérie fait partie les pays concernés par le programme « COVAX », initié par l’organisation mondiale de le santé dans le but d’organiser une distribution équitable de vaccin contre le coronavirus dans tous les pays de monde », avait expliqué le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, le 14 septembre.
Même si l’Algérie décide d’acquérir le vaccin immédiatement, rien ne dit qu’elle pourra se faire livrer en janvier et lancer une campagne de vaccination.
