Carnet de campagne: Jour 17 - Radio M

Radio M

Carnet de campagne: Jour 17

Radio M | 03/12/19 22:12

Carnet de campagne: Jour 17

–        A Sétif, Abdelmadjid Tebboun a déclaré qu’il possible de développer l’industrie nationale. « Nous en avons la capacités. De 150 à 200.000 diplômés sortent de l’université chaque année. Ils peuvent créer des laboratoires, des usines, etc. Allons-nous continuer à importer la mayonnaise et le ketchup ? N’y a-t-il pas un algérien capable de les produire ? Nous dépensons 600 millions de dollars pour importer ces produits. Avec cet argent, on peut créer une zone industrielle qu’on propose aux jeunes », a-t-il déclaré. Il a assuré qu’il n’était pas contre les hommes d’affaires. « Nous sommes contre les voleurs, contre ceux qui prétendent lancer des projets alors qu’ils remplissent leurs poches, les poches des étrangers, transfèrent l’argent des algériens en dehors du pays en ignorant le chômage qui y sévit. L’homme d’affaire respectable est celui qui embauche les enfants de son pays, jeunes ou moins jeunes, qui payent ses impôts, qui créent de la richesse, qui produit ce que nous importons…Cet opérateurs sera porté sur nos épaules », a-t-il soutenu.

–        A Skikda, Ali Benflis a déclaré :  je ne cherche pas un siège pour m’étirer dessus ou pour l’utiliser aux fins d’avoir des gains ou de partager des lots de terrain avec mes partisans. Je ne veux pas de cela ! Nous sommes venus pour récupérer ce qui a été volé et le remettre en sûreté dans le coffre du peuple ». Il a plaidé pour une économie sociale du marché. « Il n’y aura pas que l’Etat des riches.  L’argent public sera redistribué d’une manière équitable entre les citoyens et d’une manière juste entre les régions. Un SNMG à 18.000 dinars ne suffit pas. Même 30.000 dinars ne sont pas suffisants. Il y a des millions d’algériens qui n’ont même pas ces 18.000 dinars. Vous n’avez qu’à voir le nombre de mendiants devant les mosquées. Des femmes demandent à ce qu’on leur achète des médicaments devant les pharmaciesC’est cela l’Algérie indépendante ? L’Algérie dont rêvait Zighout, Kafi, Bentobal ou Mehri ? », s’est-il interrogé. Selon lui, la classe moyenne a été laminée. Il a promis d’ouvrir le dossier des salaires des enseignants et des personnels de la santé en utilisant les instruments du dialogue avec les syndicats, « loin de tout populisme ». Il s’est engagé de revoir à la hausse la bourse des étudiants et de leur améliorer les conditions d’hébergement et de transport. Il a évoqué la nécessité d’enquêter sur les conditions de conclusion de marchés dans les œuvres sociales universitaires. « Pourquoi l’Etat donne de l’argent pour ces œuvres qui n’arrive pas aux étudiants ? Ce dossier doit être ouvert, comme ceux du pouvoir d’achat et des subventions. Cela se fera sur des bases rationnelles », a-t-il dit. Il a promis de revoir les pensions de tous les retraités y compris ceux de l’armée.

https://www.youtube.com/watch?v=fzVdk6zWIkE

–        A Adrar, Abdelkader Bengrina a prévenu contre toute exploitation des ressources non conventionnelles.  « Le Parlement français a interdit l’exploration du gaz de schiste pendant quarante ans. J’ai peur qu’en Algérie, un membre de la bande va aider les entreprises françaises à se doter des machines pour explorer le gaz de schiste dans notre Sahara et polluer l’environnement et l’eau », a-t-il dit. Il a dénoncé la non indemnisation des victimes des essais nucléaires français (des années 1960) dans le sud algérien. « A l’époque de la I’issaba, l’Etat n’a pas demandé cette indemnisation des victimes, mais a préféré rejoindre l’Organisation de la francophonie sans aucun intérêt pour l’Algérie. La France n’a pas reconnu ses crimes coloniaux et n’a pas accordé de réparations aux victimes de ses tests atomiques à Reggane ou ailleurs », a-t-il dit. Il s’est engagé à réformer le système éducatif avec « une débenghabritisation » (du nom de l’ancienne ministre de l’Education Nouria Benghebrit) de l’école algérienne en usant du « fly tox ». « Nous devons éduquer nos enfants pour qu’ils restent fidèles à la religion, à la patrie et à la défense de l’unité du peuple. Le système éducatif doit consolider le sentiment de fierté d’appartenance à l’identité nationale et à la langue arabe. Si je serai élu président de la République, je n’accepterai aucune concurrence à la langue arabe dans ce pays. Le système éducatif doit développer l’esprit de création et du savoir, pas celui qui encourage la triche aux examens. La gratuité de l’enseignement sera garantie », a-t-il dit en plaidant pour « le projet novembriste » avant d’ajouter : « Il faut éloigner l’école de la politique et de l’esprit partisan. Il faut également veiller à en finir avec la pratique qui consiste à faire de l’école un champs d’expérimentation à chaque changement de ministre ». Il a promis d’éradiquer la Hogra en Algérie

–        A Guelma, Abdelaziz Bélaid  a estimé que si Houari Boumediène était encore en vie, l’Algérie ne serait pas dans la situation actuelle. « C’était un homme qui avait une vision et de la sagesse, a construit un Etat fort. Certaines pratiques de ces vingt dernières années ont cassé tout ce que Boumediène a construit. L’algérien a été brisé. On a fait de lui un égoïste et matérialiste qui ne cherche que l’argent. Les chaînes de la solidarité entre nous ont été rompues. La violence et la haine sont répandues aujourd’hui entre les enfants du peuple algérien. Après le 22 février, le peuple a resserré ses rangs pour défendre sa dignité. La tour de la corruption s’est effondrée. La nouvelle République dont nous rêvons tous commence. C’est là que des lobbies se sont constitués pour tenter de casser l’Algérie. La voix de ces lobbies est tellement forte qu’elle est arrivée en Europe. Nous avons une seule solution aujourd’hui : participer aux élections en étant unis. Le scrutin du 12 décembre marque le début d’une nouvelle époque, d’un nouvel Etat », a-t-il souligné. Selon lui, Guelma a été marginalisée depuis 1999. « Les portes lui ont été fermées. Un président de la République doit agir avec son peuple comme un père de famille, ne doit pas faire de la ségrégation entres les régions du pays », a-t-il dénoncé.Il a cité l’exemple du complexe de motocyclettes de Guelma qui, selon lui, a été « figé ». «Comment n’avons-nous pas pu développer les motocyclettes de Guelma pour les mettre aux normes actuelles ? Les moyens n’ont pas été mis pour l’entreposage des céréales de la région qui sont de grande qualité », a-t-il noté. 

–        « Ouargla est la mère du hirak. En 2013, elle a connu déjà un hirak pacifique avec la protestation des jeunes chômeurs. Je n’aime pas la méthode de recrutement à travers la sous-traitance. C’est une traite, un commerce. Il faut un recrutement direct », a déclaré Abdelmadjid Tebboun. Il a promis de transférer l’Institut algérien de pétrole de Boumerdès vers Ouargla, de construire un CHU dans la ville, « la plus grande du sud du pays » et de trouver une solution définitive au problème de la remontée des eaux Le candidat a parlé du développement de l’agriculture dans la région et du lancement de projets d’habitats. « Soyez patients quelques mois et vous verrez de vos propres yeux. Je connais bien Ouargla et je sais quel est le sens de la marginalisation dans le sud du pays. Je vais solliciter des cadres de Ouargla. Il ne s’agit pas de promesses électorales », a-t-il noté. Il a annoncé son intention de créer une banque spécialisée pour financer les Start up des jeunes et des femmes au foyer et de revoir à la hausse les indemnités versées aux handicapés et aux chômeurs. « Nous allons éradiquer le chômage dans le sud du pays, si nous ne pouvons pas le faire, nous aidons les sans-emplois jusqu’à ce qu’ils trouvent des postes de travail », a-t-il lancé. La récente résolution du Parlement européen sur l’Algérie n’est, selon lui, pas le fruit du hasard. « On nous prépare cela depuis longtemps. Il y a un complot. Demain peut-être qu’ils vont passer à autre chose. Faites attention ! Chez eux, en France, cela fait des mois que les Gilets jaunes manifestent. Il y a eu onze morts, 4400 blessés et 2000 détenus. Mais, ils n’en parlent jamais. Ils ne s’intéressent qu’à nous. Et bien, nous vous avons dépassés, sommes déjà loin, harbine. Si je serai élu, il n’y aura pas de silence lorsque l’Algérie ou algérien sont agressés. Nos martyrs ne sont pas morts pour que nous soyons humiliés aujourd’hui », a protesté Abdelmadjid Tebboun.