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Ce que perd et ce que gagne Belmadi en renonçant à Boudaoui

Samy Injar | 25/12/21 14:12

Ce que perd et ce que gagne Belmadi en renonçant à Boudaoui

La non convocation surprise de Hicham Boudaoui, un talent confirmé dans le championnat de France est une prise de risque raisonnable. Jusqu’à quel point ?

Le sélectionneur national Djamel Belmadi a décidé de se passer des services de Hichem Boudaoui pour la CAN 2022. Une décision surprenante qui peut susciter l’incompréhension. Le jeune milieu de terrain de l’OGC Nice, 21 ans, 56 matchs et 7 buts en Ligue 1, s’est imposé comme titulaire à chaque fois qu’il revenait de ses blessures (deux fois cette saison) dans un club qui a terminé en 2e place derrière le PSG avant la trêve.

Sur le plan tactique, Djamel Belmadi renonce à un joueur polyvalent capable de fermer un couloir réputé faible en sélection – Ryad Mahrez défend peu – et également de plonger dans la surface et de finir des actions développées du coté opposé (Belaili). Il combine naturellement avec Youcef Attal et couvre mécaniquement ses montées à l’OGC Nice.

En outre, Hichem Boudaoui est sur une courbe de forme ascendante. Il a joué l’intégralité du dernier match de ligue 1 contre Le RC Lens et largement contribué à la victoire des aiglons. La décision de ne pas convoquer Hichem Boudaoui n’est clairement pas un arbitrage technique.

La sélection très méritée de Sofiane Bendebka après sa coupe arabe héroïque, ne le concurrence pas vraiment. Elle est une solution de récupération axiale dans le système de double pivot de l’équipe A, la paire Zerrouki-Bennacer ne donnant pas toutes les garanties sur un tournoi. S’il y avait une place à « rendre » dans la liste élargie publiée ce vendredi ce serait, sans doute, en défense ou trois latéraux droits ont été convoqués.

Une sanction pour faire exemple

Le jeune de Bechar, formé au Paradou AC (2012-2017), aurait déjà été prévenu par le sélectionneur pour son « manque enthousiasme » concernant les stages en équipe nationale.

Il aurait donc était sanctionné pour n’avoir pas montré la même disponibilité et le même engagement que lors de la CAN 2019, ou il s’était avéré une doublure très utile et très impliquée. Djamel Belmadi prend donc le risque calculé de renoncer aux services de Hichem Boudaoui, avec sans doute le but de le remobiliser pour la double confrontation de barrages de mars prochain et, en cas de qualification, pour la campagne du mondial de novembre 2022 au Qatar. Il envoie ainsi un message à son vestiaire.

La pression des clubs employeurs pour ne pas libérer les internationaux perturbe régulièrement le vivre ensemble des sélections nationales, certains joueurs « résistant » plus aux « pressions » de leurs employeurs que d’autres. Dans le cas de Hichem Boudaoui, il va être difficile de ne pas penser qu’il existe toujours un problème particulier avec l’OGC Nice.

Andy Delort, co-équipier de Boudaoui chez les rouges et noirs, a du prendre ses distances avec la sélection cette année. La pression de l’employeur pour réduire les déplacements en équipes nationale est une des raisons- pas la seule- de ce retrait – temporaire ? – de l’attaquant Delort, autre solution technique importante d’en seront privées les verts en 2022.