Les services du ministère du Commerce ont procédé à la fermeture de 4020 locaux commerciaux durant les trois derniers mois de l’année en cours au niveau national. Sur le terrain, plus de 42.104 infractions ont été constatées par les 7000 agents relevant de ce ministère. « 33.444 PV de poursuite judiciaire ont été établis. Le chiffre d’affaires dissimulé est de l’ordre 2,6 milliards de dinars(non déclarés). C’est important. Et, il y a 2,8 milliards de dinars de produits saisis. Les produits alimentaires saisis ont été remis aux walis pour les distribuer à travers les zones d’ombre surtout durant cette pandémie (de Coronavirus) pour répondre aux besoins des citoyens nécessiteux » a déclaré, ce mardi 5 mai,Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, à la chaîne III de la radio nationale. Le montant de 2,6 milliars de dinars de chiffre d’affaires dissimulé concernent aussi les opérations d’importation. « Ce chiffre pourrait augmenter sauf si les gens décident de respecter la loi et s’adonnent à plus de transparence », a-t-il noté. Il a fait un plaidoyer pour le payement par chèque et pour le e-payment. « Nous avons un objectif, c’est d’instaurer la facturation à partir de la production, et là, je parle aussi des produits frais que ce soit pour les viandes que pour les fruits et légumes. C’est le document de traçabilité qui nous fait défaut aujourd’hui », a-t-il dit appelant les agriculteurs et les éleveurs à adhérer d’une manière volontaire à cette démarche. «Sinon, l’adhésion se fera sous contrainte. Nous avons besoin de ce document de traçabilité », a-t-il insisté.
« Tous les produits algériens seront dotés d’un code à barres »
Il a annoncé qu’un groupe de travail va remettre bientôt au Premier ministre un document sur la surfacturation et les moyens de la combattre. Il a évoqué la simplification des procédures administratives pour l’inscription au registre du commerce, l’encouragement de création de Start up commerciales, le renforcement des marchés de proximité et le soutien à la grande distribution, « moyen de promotion par excellence de la production nationale ». Selon la loi, la production nationale doit constituer 60 % des marchandes proposées à la vente dans les grandes surfaces. « On va rendre obligatoire le recours au code à barres qui est un moyen de tracabilité pour le prix, la qualité ou l’identification de l’opérateur. On va mettre en place le cadre législatif puis logistique. Tous les produits algériens seront dotés d’un code à barres. S’il n’y a pas ce code, ça sera un défaut d’étiquetage ou de marquage. Le code va nous permettre de suivre le produit dans le circuit commercial et de le retirer dans le cas de danger. Il va nous permettre aussi de réguler en mieux le marché national », a annoncé Sami Kolli. Il a dénoncé les actes d’agression des agents de contrôle relevant du ministère de commerce ces derniers jours notamment à El Tarf, Mascara, Annaba et Tiaret. « Il y a eu des agressions à l’intérieur même de nos directions. C’est inadmissible. Nous allons poursuivre en justice tous ceux qui se sont adonnés à ces actes. Nous sommes derrière nos agents, nous les protégeons et nous leur disons de ne pas baisser de vigilance et de rester mobilisés », a-t-il dit.
