Les réactions de la classe politique algérienne sur l’annonce lundi dernier, de la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Royaume du Maroc, continue d’alimenter le débat national sur l’avenir des liens entre les deux peuples.
Ce jeudi, c’est au tour du président du parti islamiste MSP, (Mouvement de la société pour la paix), Abderrazak Makri, d’exprimer sa position et celle de son parti, dans un article publié sur sa page Facebook.
Il a considéré que la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est « comme une décision hâtive qui était censée être consultée par les partenaires politiques des loyalistes et de l’opposition ».
Il a en effet, souligné que la consultation des partis politique du pays est une pratique que « font les pays démocratiques dans des affaires si importantes, si le le système politique algérien croyait vraiment aux partis et à l’existence naturelle et bénéfique de l’opposition ».
« Rompre les relations avec un pays frère, quel que soit l’agressivité de son régime contre notre pays, n’est pas chose facile », estime-t-il, et de souligné qu’il « est arrivé que des pays soient en guerre et ne rompent pas les relations et laissent place à la diplomatie ».
Tout en énumérant les raison « valable » qui pousse l’Algérie à prendre une telle décision et en rappelant que « les relations politiques économiques étaient rompues depuis longtemps », notamment la normalisation du Maroc ses relation avec Israel, le dossier du Sahara Occidentale, ainsi que les attaque répétée des responsables marocains contre l’Algérie. Le président du MSP estime qu’il n’a pas été « nécessaire d’aggraver les effets de la crise sur le plan social entre les deux peuples. Ceci, poursuit-il, « en raison de l’étroite interdépendance entre les transfrontaliers ordinaires et la politique entre les deux pays, et sur le plan moral dans toute l’arène arabe, dont la population est lasse de la dispersion et de la faiblesse qu’elle provoque ».
Un Maghreb sans le Maroc !
Pour le MSP, la solution à cette crise diplomatique réside dans « la renaissance de l’Algérie à tous les niveaux, notamment aux niveaux économique et diplomatique ». ainsi, poursuit-il, « le renforcement du Front Populaire sur la base d’une vraie démocratie et non en s’appuyant sur les voix de l’opportunisme ».
Soulignant que la région du Maghreb ne se fait pas seulement avec le Maroc, Abderrazak Makri a déclaré que « dans le cas où le régime marocain continuerait dans son déni, le meilleur moyen de le contourner au Maghreb n’est pas de rompre les relations, mais de pouvoir aider les frères tunisiens et libyens à résoudre leurs problèmes et s’efforcer de réaliser l’unité du Maghreb sans Maroc ».