Le secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), appelle à l’ouverture d’une instruction judiciaire sur les déclarations de l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia sur les lingots d’or qu’il avait reçus de la part des émirs du Golf.
‘’Les déclarations d’Ahmed Ouyahia sur les lingots d’or distribués par les émirs du Golf en reconnaissance aux parties de chasse à l’outarde que le pouvoir leur organise interpellent. L’ampleur de la corruption est loin d’être cernée. Le RCD exige l’ouverture d’une instruction judiciaire pour identifier l’ensemble des dirigeants bénéficiaires, estimer la valeur de ces pots de vin et situer les responsabilités’’, indique le parti dans un communiqué.
Pour le RCD, le gouvernement entretient ‘’une chape de plomb sur le nombre’’, sans cesse grandissante, de petites et moyennes entreprises qui ont déposé le bilan ou qui ont eu recours au chômage technique. ‘’Il en est de même du nombre de travailleurs qui rejoignent les rangs des chômeurs’’, déplore le RCD. La situation ne s’arrête pas là, selon la même source. ‘’Ceux qui ont encore la chance de percevoir un salaire font face à une envolée générale des prix en conséquence d’une dévaluation rampante du dinar, des perturbations des circuits du marché dues aux incohérences dans la gestion de la pandémie de la Covid19 et de l’impunité assurée pour les barons de la spéculation’’, dénonce le RCD.
Au plan politique, la formation politique de Mohcine Belabbas estime que ‘’le désaveu’’ infligé à la feuille de route de Tebboune lors du référendum sur la constitution ne semble pas être un indicateur suffisant pour le chef de l’Etat et ‘’ses parrains’’ pour changer de cap dans la gestion autoritariste des affaires du pays.
‘’Le musellement des libertés, le maintien en prison des détenus d’opinion et la poursuite des condamnations prononcées contre des citoyens pour le seul motif d’avoir voulu exercer leurs droits constitutionnels restent la marque de fabrique de ceux qui prétendent œuvrer pour une Algérie nouvelle’’, note la même source.
Pour le reste, le SN du RCD estime que pour tourner la page de vingt ans de dilapidation des ressources de la Nation, d’une corruption éhontée, de passes droits à tous les niveaux, de déstructuration du tissu social et d’une gouvernance liberticide, il y a un Smig incompressible de mesures à prendre. Il passe par l’élargissement de tous les détenus d’opinion, la promotion de la solidarité sociale, l’effectivité de l’exercice des libertés garanties par un État de droit.
En ce qui concerne la sortie de crise, le Rassemblement pour la culture et la démocratie plaide pour une transition démocratique qui ‘’promeut un processus constituant est à même de garantir l’expression de la souveraineté du peuple algérien et donc son implication dans un nouveau départ pour la construction et le développement du pays’’.