Amnesty International Algérie, tire la sonnette d’alarme concernant « la dégradation de l’état de santé » de la détenue d’opinion Kamira Nait Sid.
Dans un post publié sur les réseaux sociaux ce lundi 29 avril 2024, Amnesty a indiqué que « l’état de santé de la militante Kamira Nait Sid s’est dégradé, selon des avocats qui lui ont rendu visite en prison ». « Nous appelons à agir rapidement pour assurer la sécurité et le bien-être de Kamira qui doit bénéficier des soins médicaux appropriés » a appelle l’ONG qui ajouté que « Kamira a besoin de notre soutien et de notre solidarité ».
En effet, Les avocats de l’activiste incarcérée, avait déclaré la semaine dernière qu’elle souffre d’une crise de peur « inexpliquée ». « Kamira Nait Sid a besoin de votre soutien. Après ma dernière visite pour elle, j’ai remarqué qu’elle n’était pas bien du tout. Elle était inquiète et effrayée, et ce n’est pas de ses habitudes » a indiqué Me Alili sur sa page Facebook.
L’avocate avait fait savoir que suite à cette situation, la défense a écrit « deux demandes (pour l’administration de Koléa ) pour une intervention urgente afin de prendre en charge » le cas de Kamira Nait Sid.
La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, s’est récemment réjouie de la décision des autorités judiciaires algériennes de rejuger l’activiste Kamira Nait Sid.
Condamnée à une lourde peine de prison, l’activiste, sera bientôt rejugée après que la Cour suprême a accepté, le 28 mars 2024, le pourvoi en cassation introduit par la défense. Selon l’avocate, Fetta Sadat, son procès « sera programmé ultérieurement ».
Elle est poursuivie pour les chefs d’inculpation d’« appartenance à une organisation terroriste », d’avoir « reçu des fonds de l’étranger à des fins de propagande politique », de « discours haineux et de discrimination », d’« utilisation de la technologie pour diffuser de fausses informations » et de « complot ».
Le 4 juillet 2023, la Cour d’appel d’Alger avait confirmé la peine de trois ans de prison qui lui a été infligée ainsi que l’amende de 100 000 da.