Contre toute attente, la comparution du journaliste et militant des droits de l’homme Hassan Bouras, n’aura pas lieu à El Bayadh ou dans une circonscription de l’ouest, mais bel et bien à Alger, au tribunal de Sidi M’hamed où sa présentation doit avoir lieu aujourd’hui.
Une interpellation opérée le 6 septembre dernier avec garde à vue dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants. Même un avocat local qui s’est constitué en sa faveur, s’est vu interpellé et son téléphone confisqué.
Hassan Bouras n’est pas à ses premiers démêlés avec l’appareil judiciaire. Sa dernière affaire remonte à février 2021 où, en compagnie de trois autres personnes, Ahmed Hicham Ghandi, Abdellah Guermit et Abidine Moulahoum, il a bénéficié d’une relaxe en appel après que le parquet ait requis une amende de 500 000 dinars en première instance pour outrage à corps constitué.
Cette fois-ci, l’affaire rappelle étrangement celle de Saïd Boudour, journaliste et lanceur d’alerte, embarqué avec Kaddour Chouicha et Djamila Loukal, dans une sordide affaire qui a défrayé la chronique, en avril 2021, liée au terrorisme et à Rachad, depuis que cette dernière ait été classée comme organisation terroriste.
Sur le registre des interpellations, le pouvoir maintient la cadence, fort de ses convictions et des décisions d’une instance consultative, le HCS. Des dizaines d’interpellations dans différentes régions du pays et une vingtaine de comparutions programmées pour la seule journée de ce dimanche.