La répression qui s’abat sur les activistes du Hirak pousse une partie de ces derniers à penser à fuir le pays par tous moyens disponibles.
Ils sont de plus en plus nombreux à tenter de rejoindre la rive nord de la Méditerranée par les embarcations de fortune. Ils donnent des sommes importantes aux passeurs pour réserver une place dans un départ plus au moins sûr.
Trois figurent très connues du Hirak ont déjà fait le pas. Il s’agit de Ibrahim Douadji, de Brahim Laâlami et de Zakaria Ayat.
Après avoir passé plusieurs mois en prison en raison de son engagement pour le changement démocratique en Algérie, Ibrahim Douadji se retrouve sans revenu suite refus de la direction de l’éducation de la wilaya de Mostaganem de le réintégrer dans son poste du travail d’enseignant au lycée. A cette contrainte s’est ajoutée, de nouvelles poursuites judiciaires et des pressions sur les membres de sa famille. ‘’En janvier j’ai décidé de vendre ma voiture pour pouvoir réserver une place dans une embarcation de fortune’’, a-t-il affirmé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il a payé une grosse somme pour arriver sain et sauf aux côtes espagnoles. Après quelques jours en Espagne, il gagna la France.
De son côté, le militant du Hirak Chems Eddine Laalami dit Brahim a tenté en vain la fin du mois de juin dernier de traverser la Méditerranée clandestinement pour rejoindre l’Espagne.
L’activiste de la ville de Sétif Zakaria Ayat est le dernier à recourir à cette méthode pour fuir le pays. Recherché depuis plusieurs jours par les services de sécurité en raison de ses activistes militantes pro-hirak dans la ville de Sétif, l’activiste a fait le choix de risquer sa vie que de répondre à la convocation de la police. Il annonce dans un message posté lundi 12 juillet, avoir rejoint la capitale française. Il a fait Oran-Espagne par une embarcation de fortune.
Un autre activiste du Hirak très connu à l’Est du pays, prépare lui aussi de fuir le pays. ‘’Il me reste de fuir le pays pour échapper aux pressions et aux poursuites judiciaires’’, a-t-il déclaré à Radio M sous couvert de l’anonymat. Il révèle, par ailleurs, que beaucoup d’activistes du Hirak chercher à quitter le pays pour être à l’abri des poursuites et des arrestations.