Des dizaines d’activistes du Hirak, interpellés la fin de la semaine dernière pour la plupart, ont comparu dimanche 15 décembre devant les tribunaux de plusieurs villes, certains ont été acquittés et d’autres condamnés à diverses peines.

A Oran, le jeune Yazid Hamane arrêté lors de la répression qui s’est abattu sur les manifestants vendredi, a été condamné à trois mois de prison ferme. Selon Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, la famille du détenu n’a pas été informée de son arrestation.

Ali Chaouch, un autre manifestant arrêté à Oran, a lui été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 10 000 DA pour « attroupement et incitation à attroupement » présumés.

L’activiste Fatima Bennoughrouzi a quant à elle comparu devant le tribunal de Mostaghanem. Elle a été acquittée du chef d’inculpation de « atteinte à la sûreté de l’Etat » présumée mais condamnée à deux mois de prison avec sursis et à 20 000 DA d’amende pour « incitation à attroupement » présumée.

A Annaba, les activistes Ahmed Hafiane et Zakaria Boussaha ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et à une amende de 50 000 DA.

A Tlemcen, 37 activistes interpellés jeudi ont comparu devant un tribunal. Trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire: Khaled Taha, Abdelkader Belarbi et Boumediene Bouzouiza. Ils sont poursuivis pour « atteinte au morale de l’armée » présumée. Les autres, poursuivis pour « attroupement » présumé,

24 manifestants interpellés à Biskra ont été acquittés.