Opération sauvetage pour le wali d’Oran, Messaoud Djari, sous le feu des critiques après son comportement jugé méprisant à l’encontre de l’enseignante Sidya Merabet qui l’interpellait sur la vétusté des tables de classe de l’école primaire « Ben Zardjeb » qu’elle jugeait datant de « l’époque coloniale ». Froissé, le wali avait ostensiblement tourné le dos à l’enseignante avant de partir. Une réaction qui avait enflammé la toile et contraint le premier ministre, Abdelaziz Djerad a apporté son soutien à Mme Merabet et a désavoué publiquement le wali d’Oran. « Je rejette de la façon la plus catégorique l’humiliation de l’enseignant qui défend l’avenir de nos enfants », avait posté le Premier ministre jeudi sur son compte twitter. Il avait également exprimé sa considération et « son respect à Sidia Merabat, institutrice à l’école primaire Benzardjeb à Oran ».
C’est dans ce contexte, que le Wali d’Oran a tenté d’éteindre l’incendie en recevant l’enseignante au siège de la wilaya, jeudi. A l’issue de sa rencontre, Mme Merabet a affirmé que l’école primaire où elle exerce « ferait l’objet d’un intérêt particulier dans le cadre de la prise en charge des préoccupations de cet établissement », et que « le mobilier de l’école a déjà été renouvelé dans la journée », a-t-elle affirmé.
Ella a également clarifié son propos sur « l’époque coloniale », qu’elle dit avoir utilisé « seulement pour illustrer la vétusté du mobilier ».
L’ enseignante qui a été accueillie en héros par les élèves et ses collègues de l’école primaire Benzardjeb après l’incident avec le wali, a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont fait montre de solidarité, professeurs, associations et parents d’élèves.