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Détenus du mouvement populaire: La police accusée de maltraitance

La Rédaction | 03/12/19 10:12

Détenus du mouvement populaire: La police accusée de maltraitance

Des avocats de quelques détenus du mouvement populaire du 22 février ont accusé la police d’avoir maltraité leurs clients durant leurs périodes de garde à vue dans plusieurs villes du pays.

Les militants Sofiane Babaci et Brahim Laalami, tous les deux actuellement en prison, auraient été “torturés” et subi des ”atrocités horribles” dans les locaux des services de sécurité selon les témoignages des avocats qui leur ont rendu visite. 

Sofiane Babaci, arrêté mardi 26 novembre à Laaziv (Boumerdes), a été “tabassé par une horde de flics enragé avec des coups portés essentiellement sur le visage. Les bleus sur sont visage témoignent de la sauvagerie de l’agression. Il se serait évanoui suite à cette série de coups d’une rare violence”, a indiqué dans un communiqué Me Kader Houali.

Le militant “se trouve dans un état critique à la prison de Bordj Menaiel. Il aurait été torturé jusqu’à l’évanouissement”, selon l’avocat.  

Me Sofiane Ikken et Me Yasser Belamri ont de leur part indiqué dimanche 1er décembre la présence de “traces visibles de violences: ecchymoses et une fracture sur le bras gauche” sur le corps de Brahim Laalami, après lui avoir rendu visite dimanche 1er décembre à la maison d’arrêt de Bordj Bou Arreridj. 

“Le militant nous a confié qu’il a subi des atrocités horribles à Constantine et à BBA dans les locaux des services de sécurité”, ont rapporté les avocats. 

Ces témoignages s’ajoutent à d’autres accusations de maltraitance subie par des activistes du mouvement populaire, interpellés ou emprisonnés ces derniers jours en pleine vague de répression contre les manifestants.

A Oran, le bureau de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) a indiqué que l’activiste Younes Redjal a présenté “des traces de mauvais traitement” après avoir été interpellé. La police l’aurait déplacé à un service de psychiatrie où on lui aurait administré “une piqûre”.  

La militante Abla Guemari, interpellée puis libérée samedi 30 novembre à Touggourt après avoir interrompu un rassemblement des représentants du candidat Abdelaziz Belaid, a affirmé avoir été frappée et blessée à la main par la police durant sa détention. 

Contactée pour une réaction à ces accusations, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) n’a pas encore répondu aux questions de RadioM Post