C’est le verdict prononcé aujourd’hui par le tribunal d’Amizour (Béjaïa) à l’issue d’un procès marqué par de magistrales plaidoiries des avocats face aux lourdes charges retenues contre l’universitaire.

Son dossier est un concentré de déclarations et d’actions depuis 2019. La justice lui reproche « son rejet des présidentielles ainsi que tous les rendez-vous électoraux qui ont suivi. D’avoir aussi appelé à l’indépendance de la Kabylie, à l’autodétermination du peuple kabyle, et à la création d’un parlement kabyle, mais aussi d’avoir tenu des propos accusateurs à l’encontre de la police et refusé de signer tous les PV (écrits en arabe) durant les interpellations de la police, en revendiquant que tamazight soit une langue institutionnelle ».

Durant son procès elle a tenu a rappeler qu’en 2001, 128 jeunes ont été tués, sans, qu’à ce jour, aucun procès n’ait eu lieu aussi bien pour élucider ces morts que pour réparer un préjudice.

Ses avocats vont faire appel de ce verdict injuste.

Autre injustice, le réquisitoire de deux ans de prison ferme contre l’activiste Melab Toufik, de Tazmalt. Le verdict est attendu pour le 7 décembre prochain. Melab Toufik est déjà sous le coup d’une autre poursuite judiciaire à Alger, pour laquelle il a été mis sous mandat de dépôt et qu’il est en liberté provisoire depuis le 5 juillet, après avoir été condamné à une année de prison ferme.