Droits humains : la Rapporteuse spéciale de l'ONU Mary Lawlor reçue par le président du CNDH - Radio M

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Droits humains : la Rapporteuse spéciale de l’ONU Mary Lawlor reçue par le président du CNDH

Radio M | 28/11/23 16:11

Droits humains : la Rapporteuse spéciale de l’ONU Mary Lawlor reçue par le président du CNDH

En visite en Algérie depuis le 26 novembre, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor a rencontré, lundi, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Abelmadjid Zaalani. C’est ce qu’a rapporté l’APS citant un communiqué du Conseil.

Selon l’APS, le président du CNDH a mis en avant les « réformes constitutionnelles et leurs dynamiques dans le cadre de l’appui aux libertés et le parachèvement des réformes à travers la révision de la Constitution de 2020 ».

Il a également  indiqué à la Rapporteuse spéciale onusienne que le CNDH « suit avec un grand intérêt cette dynamique ambitieuse et sincère dans la concrétisation et la protection des libertés fondamentales, à travers des outils législatifs solides soutenant tous les principes des droits de l’homme ».

Plus de 280 détenus d’opinion

Le communiqué du CNDH indique que le Conseil accorde une grande importance aux questions des droits humains « loin des données erronées, impartiales et fondées sur les préjugés ».

A rappeler que les autorités algériennes, dont le président du CNDH, le ministre de la justice Abderrachid Tabbi ainsi que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune ne reconnaissent pas l’existence de détenus d’opinion en Algérie. Pourtant, pas moins de 280 détenus d’opinion, dont deux journalistes, croupissent dans les prisons algériennes. La majorité d’entre eux sont poursuivis pour « terrorisme » sur la base de l’article 87bis du code pénal pour avoir exprimé leurs opinions.

12 ONG interpellent l’Etat algérien

Mary Lawlor, en tant que Rapporteuse spéciale sur les défenseurs des droits humains, est en visite en Algérie jusqu’au 5 décembre. Elle devrait rencontrer des représentants du gouvernement et de la société civile. La veille de sa visite, 12 organisations et associations de défense des droits humains, dont Euromed Droit, S.O.S disparus, Mena Right Groupe, Cairo Institute, ont interpellé les autorités algériennes dans une déclaration conjointe.

Initié par Cairo Institute, cette déclaration appelle l’Etat algérien à libérer les détenus et détenues d’opinion et à « mettre fin à leur répression des droits et libertés fondamentaux et libérer tous les défenseur·es des droits humains et les militant·es qui croupissent injustement en prison ».

La visite de la Rapporteuse spéciale intervient également à la veille du procès des défenseurs des droits humains, Kadour Chouicha, de son épouse Djamila Loukil, le journaliste Said Boudour, ainsi que d’autres prévenus en détention provisoire depuis trente mois. Ils sont poursuivis pour terrorisme sur la base de l’article 87bis du code pénal, en lien avec leur participation aux marches du Hirak de 2019.