La séparation entre la Fédération algérienne de Football (FAF) et l’entraîneur des Verts, Djamel Belmadi, ne s’est pas déroulée « à l’amiable », comme l’avait souhaité le président de la FAF, Walid Sadi, sur son compte Twitter. Le départ de Djamel Belmadi de l’Algérie, sans résilier son contrat, a poussé la FAF à réagir de manière enflammée dans un communiqué publié hier, mardi 30 janvier.
C’est une situation plus ou moins inédite dans l’histoire du football algérien. Après avoir accumulé trois échecs consécutifs (élimination du premier tour de la CAN 2021 au Cameroun et 2023 en Côte d’Ivoire, ainsi que la non-qualification à la Coupe du Monde 2022 au Qatar), la fin de l’ère du coach national est plus qu’évidente, surtout que ce dernier ne cesse depuis un moment de cumuler les polémiques sur sa relation avec la presse sportive algérienne.
Selon le communiqué de la Fédération algérienne de Football, une entrevue entre le président de la FAF, Walid Sadi, et le sélectionneur national Djamel Belmadi, « au lendemain de l’amère élimination au premier tour, pour faire le point sur les circonstances de cet échec, où un accord mutuel de résiliation amiable a été convenu. » Un accord qui n’a pas été respecté par Belmadi.
« Tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en deçà de ses attentes », précise le communiqué de la FAF.
Une situation étonnante de la part de Djamel Belmadi, lui qui avait déclaré en 2022, lors du renouvellement de son contrat, qu’il y a « un contrat de principe entre lui et le peuple algérien ». Or, deux ans plus tard, l’aspect financier de son contrat, qui dure en principe jusqu’en 2026, prime sur son « engagement d’honneur envers les supporters des Fennecs ».
Quels scénarios pour l’avenir des Verts ?
Le programme des coéquipiers de Smaël Bennacer est très chargé en 2024 et la FAF, selon certains médias, a déjà entamé des contacts pour trouver un successeur à Djamel Belmadi. D’ailleurs, des médias français et algériens ont affirmé que l’ancien entraîneur du Real Madrid et ex-international français, Zinedine Zidane, a été contacté par la FAF et que ce dernier a « gentiment décliné l’offre algérienne », vu qu’il a déjà engagé des négociations avec des clubs européens.
Jusqu’à présent, aucune piste n’a été contactée officiellement, mais des noms circulent dans les médias sportifs, du moins pour préparer les Fennecs pour le tournoi de cinq nations qui sera organisé par la FAF en mars prochain. Il s’agit de l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale, le Bosniaque Vahid Halilhodžić, le spécialiste du football africain, le Français Claude Le Roy, ou encore le Français Hervé Renard, actuellement sous contrat avec la sélection française féminine jusqu’en août prochain.
L’autre option qui émerge dans l’agenda du président de la FAF, le sélectionneur de l’équipe nationale A, Madjid Bouguerra, qui pourra conduire les camarades de Youcef Atal jusqu’à ce que la FAF engage un nouveau sélectionneur.
Enfin, jusqu’à présent, l’affaire Djamel Belmadi, qui a « fugué » sans résilier son contrat en raison de ses exigences financières, continue de faire des vagues et complique la situation des Verts, qui s’engagent également dans la course vers la Coupe du Monde 2026.