La rapporteuse spéciale pour les réfugiés au sein de la Commission africaine pour les droits de l’Homme et des peuples, et Vice-Présidente de la Commission africaine, Maya Sahli Fadel, a exprimé sa profonde préoccupation au sujet de l’expulsion de migrants subsahariens par la Tunisie.
« L’honorable Commissaire Maya Sahli Fadel, est profondément préoccupée par la situation des migrants subsahariens déportés dans le désert de Libye suite à une rafle ayant suivi l’assassinat d’un citoyen tunisien par des migrants. La Rapporteure Spéciale condamne cet assassinat et présente ses condoléances à la famille éplorée », indique un communiqué du ACHPR.
En effet, des dizaines de migrants subsahariens sont abandonnés à leur sort dans le désert de la Libye après leur expulsion par les autorités tunisiennes. Selon des médias, deux corps sans vie de migrants subsahariens ont été retrouvés cette semaine dans une zone désertique à la frontière entre la Tunisie et l’Algérie.
La rapporteuse speciale du ACHPR a dénoncé « un traitement cruel et inhumain » de ces migrants par les autorités tunisiennes. Elle a rappelé à la Tunisie son obligation de respecter la Charte africaine des droits de l’Homme, tout en l’invitant à « à développer un discours d’apaisement auprès des populations pour éviter une escalade de la violence ».