C’est une convocation pour le moins inattendue que vient de recevoir le directeur général du groupe Echorouk. L’instance régulatrice de l’audiovisuel lui demande en effet de s’expliquer sur certaines séquences du feuilleton“El Barani” diffusé sur sa chaîne durant ce mois sacré de ramadan. 

Une sommation qui intervient après que la commission de surveillance des programmes TV, récemment instituée par le ministre de la Communication Mohamed Laâgab, a émis des réserves sur le contenu de cette fiction. L’Autorité indépendante avait pourtant rappelé dès le 3 mars la nécessité pour les diffuseurs de respecter “la spécificité et la sainteté”de cette période de jeûne.

Cette mise au banc d’Echorouk remet en avant-plan la difficile équation entre productions artistiques et conformité aux valeurs religieuses, dans un paysage audiovisuel où les séries ramadanesques occupent une place de choix. Si les motivations exactes de cette convocation restent à préciser, l’épisode laisse augurer de nouvelles passes d’armes entre les créateurs et le gendarme de l’audiovisuel.  

Pour rappel, c’est à la faveur de l’arrivée du nouveau ministre de tutelle que cette commission de contrôle des grilles a été déployée. Un énième front pour moraliser les antennes et leur programmation, au nom du caractère sacré du mois de ramadan.