Le vaccin AstraZeneca inquiète tout le continent africain et donc ne peut qu’inquiéter l’Algérie qui a misé gros sur ce vaccin bon marché et facile à conserver.
En effet, le vaccin est jugé inefficace sur le variant sud africain. L’Afrique du Sud vient de suspendre, temporairement, l’administration de ce vaccin à sa population, après qu’une étude de l’université du Witwatersrand, à Johannesbourg, ait révélé un manque d’efficacité du vaccin Oxford-AstraZeneca contre le variant découvert dans le pays.
L’Algérie qui est, depuis le 30 janvier dernier, en pleine campagne de vaccination contre le Covid-19, a réceptionné 50 000 doses de ce vaccin. Ce lot est à ajouter aux 50 000 autres doses du vaccin russe Spoutnik V. Si pour ce dernier l’Algérie table sur 500 000 unités, le pays va réceptionner pas moins de 700 000 voire 800 000 doses du vaccin AstraZeneca d’ici à la fin février. C’est ce qu’a annoncé dimanche dernier, le Pr Wahiba Hadjoudj, Directrice Générale de la pharmacie au ministère de la santé.
Elle a en outre indiqué que l’Algérie a commandé 2,2 millions de doses à AstraZeneca dont une partie est à livrer vers la fin du mois en cours. Bien des pays, dont la France, observent une certaine prudence vis-à-vis du vaccin en question, lequel n’est administré sur le territoire français qu’aux personnes âgées de moins de 65 ans. « Il manque des données pour les plus de 65 ans. Or celles-ci doivent arriver dans les semaines qui viennent, donc dans l’intervalle, nous recommandons son utilisation chez les moins de 65 ans », a déclaré la présidente de la Haute Autorité de santé (HAS) Dominique Le Guludec.
Le vaccin d’AstraZeneca-Oxford, pourtant moins coûteux et plus facile à stocker, est, désormais, frappé de suspicion quant à son efficacité surtout après l’apparition du facteur « Variant ». Avec une efficacité moyenne pour l’heure de 70 %, le vaccin d’AstraZeneca/Oxford est moins probant pour l’instant que ceux de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, dont l’efficacité dépasse les 90 %.
Mais le vaccin britannique utilise une technologie plus traditionnelle, ce qui le rend moins coûteux et plus adapté à des campagnes de vaccination massives. Le comité stratégique des experts en immunisation de l’OMS s’est réuni, ce lundi, en visioconférence pour formuler des recommandations provisoires quant à l’utilisation de ce vaccin. Ce groupe consultatif de 15 experts, baptisé SAGE, accordera « une attention particulière » à la question de « l’utilisation du vaccin sur les adultes les plus âgés », selon l’OMS.