Plus de 1 300 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi en France sur fond de violences qui ont éclaté après la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier. Les obsèques de Nahel doivent avoir lieu ce samedi.
Le jeune Nahel sera inhumé ce samedi au Mont-Valérien à Suresnes, à 14 h 30. Les avocats de sa famille ont annoncé que la cérémonie serait réservée uniquement aux proches du défunt, refusant la présence des journalistes. Des dizaines de personnes sont allées lui rendre hommage, ont rapporté plusieurs médias.
La mort du jeune Nahel, un adolescent d’origine algérienne, a suscité colère et indignation, particulièrement dans les banlieues en France. Des violences ont éclaté depuis quatre jours dans plusieurs villes, dont Lyon, Strasbourg, Marseille, Montpellier et Paris. De nombreux commerces ont été pillés et détruits. Des voitures et des bâtiments publics ont été incendiés, dont des commissariats, des postes de police municipale et des casernes de gendarmerie.
Le ministère français de l’Intérieur a fait état de plus de 1300 interpellations, dont 406 à Paris, pour la seule nuit du vendredi à samedi. Il a également fait état de 79 policiers et gendarmes blessés. Les émeutes se sont étendues jusqu’en Belgique. Au moins « 94 personnes, dont 80 mineurs et 14 majeurs, ont été interpellés, lors de rassemblements dans le centre de la capitale organisés pour condamner le meurtre du garçon, Nahel », a rapporté le journal Le Soir.
Face à cette colère sociale, plusieurs voix de droite et d’extrême droite ont appelé à décréter l’état d’urgence, alors que le président Emmanuel Macron a appelé à la responsabilité des parents, et a dénoncé « une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent ».
D’autres part, des voix appellent à trouver une solution plus profonde. Dans son éditorial de ce samedi, le journal Le Monde, a indiqué que » la lutte contre le sentiment de relégation, voire d’abandon des habitants les plus pauvres, doit être une priorité nationale.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait demandé, vendredi, à la France de « s’attaquer sérieusement aux problèmes de racisme et discrimination parmi les forces de l’ordre ».
Le ministère algérien des Affaires étrangères avait exhorté le gouvernement français, exhorte le gouvernement français à assumer pleinement son devoir de protection envers les Algériens de France.