Les Algériens font face à une dégradation drastique de leur pouvoir d’achat. Les prix des produits alimentaires continuent en effet de flamber les mettant dans une situation financière précaire. Cet état de fait ouvre la voie à des mouvements de grève qui viennent se greffer à un contexte marqué par la répression des activistes dans tous les domaines. Quelle sera la réaction du pouvoir face à ces protestations sociales ? Optera-t-il pour la répression comme il l’avait fait avec le Hirak ? Les invités du talk politique hebdomadaire Cinq sur cinq en parlent.

Le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, l’avocat Said Zahi, le militant Abdelkrim Zeghilech et le journaliste Zoheir Aberkane ont avancé des lectures et des analyses sur cette situation qui fait basculer de nombreux ménages dans la précarité.

Ainsi, le syndicaliste a expliqué que 25 syndicats, représentant différents secteurs de la Fonction publique, entameront une grève nationale les 26 et 27 avril, pour exprimer « la colère des travailleurs ».

Selon lui, les syndicats n’excluent pas de radicaliser le mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Cette grève de deux jours, qui est « l’expression de la colère des travailleurs », est « un avertissement avant l’escalade », a fait savoir, Messaoud Boudiba.

Lors du débat, les quatre invités de Radio M, ont relevé « la dangerosité de la situation sociale des algériens qui présage d’une explosion et menace la paix sociale ». Ils ont également pointé « l’incapacité du gouvernement à juguler la hausse des prix et à mettre fin à la dégradation des services publics », tout en mettant l’accent sur la dévaluation du dinar et l’inflation.

Cette situation survient à un moment où le pays vit une crise politique marquée par plus de 300 citoyens emprisonnés pour leur opinion. Et si le pouvoir réprimait les actions du front social ? Les invités de Cinq sur cinq ont longuement débattu du sujet de la lutte dans un contexte répressif, tout en apportant des analyses critiques et des explications sur le sujet.

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