Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, la présidente de la confédération générale des entreprises algériennes a déploré l’audience accordée par le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, aux membres de la CREA.
Pour Saida Neghza, « cette organisation (CREA) qui n’a que deux mois d’existence, a eu plus que ce qu’elle ne méritait ». De son point de vue, ces pratiques sont identiques à celles en vigueur à « l’époque de Haddad et ses compagnons ».
Tout en avouant qu’elle n’est pas contre la création de nouvelles confédérations, elle a déclaré que « la CREA n’est autre qu’un FCE-bis ». « Ils ont ramené un autre Haddad. Je suis contre ceux qui veulent créer une autre ‘Issaba’ dans le pays », a-t-elle asséné dans sa vidéo.
Pour la présidente de la CGEA, le Premier ministre devait chercher, avant de recevoir cette organisation naissante, « qui est la confédération numéro un en Algérie ? Et qui est celle qui représente l’organisation patronale à l’étranger ? ».
« J’étais honorée dans plusieurs pays dans le monde où j’ai porté haut l’emblème national », a-elle-fait savoir. Et d’ajouter: « Mais on ne veut pas valoriser les gens qui aiment cette Algérie ».
Selon elle, « le Président de la République a engagé plusieurs actions pour sauver l’Algérie au moment où d’autre veulent l’anéantir ».
S’adressant directement au Premier ministre, Neghza a assuré que le fait d’offrir à cette organisation les grandes entreprises publiques, telles que Saidal, Sonelgaz et Naftal, ainsi que des banques publiques, « est la preuve de la volonté de donner aux hommes d’affaires de cette organisation l’occasion de rafler tous les marchés publics ».
« Je ne vais pas me taire sur ce scandale et j’assume mes propos, même si cela devra me conduire en prison ou ôtera ma vie même », a-t-elle affirmé.
Saïda Neghza ne s’est pas contentée de critiquer la rencontre de l’organisation avec le Premier ministre, mais elle s’est également violemment attaqué aux hommes d’affaires affiliés à la CREA, surtout au président de cette fédération, Kamel Moula. « En 2017, Moula marchait à côté de Haddad et l’applaudissait », a-t-elle souligné.