Dans un contexte de crise marqué par une grève ouverte des avocats au Maroc, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et le bureau de l’Association des barreaux du Maroc (ABAM), ont tenu jeudi une réunion dans laquelle les deux parties ont traité « les dossiers épineux dont le nouveau régime fiscal et la réforme de la loi relative à l’exercice de la profession », indiquent les médias locaux.

Pour désamorcer la crise entre les robes noires et le ministère et afin que les tribunaux, paralysés, reprennent leur fonctionnement, le ministre de la justice, s’est entretenu avec le président de l’ABAM, Abdelouahed Ansari.

Selon un communiqué conjoint cité par la presse marocaine « les deux parties ont convenu de « tenir compte des préoccupations du bureau de l’ABAM concernant l’examen d’éligibilité à l’exercice de la profession d’avocat ».

Elles ont également décidé, concernant le cadre juridique réglementant la profession d’avocat, de mettre en place une « commission thématique » et de « poursuivre le dialogue sur les différents projets de lois relatifs à la profession ».

Les avocats marocains avaient tenu une grève afin de protester contre certaines mesures fiscales du Projet de Loi des Finances de 2023, à savoir la retenue à la source. Ils ont ainsi pu obtenir une dérogation réduisant la retenue à la source de 10 % à 5 %. Toutefois, les avocats ont maintenu leur position et requièrent l’annulation complète de cette mesure.