La justice espagnole ouvre une enquête sur un trafic de cadavres de migrants algériens, a révélé le journal La Verdad. Des employés des pompes funèbres, des assistants légistes et du personnel de l’administration judiciaire sont impliqués. « Ils faisaient payer les familles des victimes pour identifier les corps, en dehors de tout cadre légal ».
En effet, au moins 20 personnes font objet d’une enquête dans les villes espagnoles de Murcie, Alicante, Almería et Madrid, quatre d’entre eux ont été interpellés et placés en détention provisoire par le tribunal de Carthagène. Ils sont poursuivis pour appartenance « à une organisation de trafic de cadavres de migrants », révèle la même source.
Des employés des pompes funèbres, des assistants légistes et du personnel de l’administration judiciaire affecté à l’Institut de médecine légale de Carthagène, sont impliqués dans cette affaire.
Les membres de ce réseau sont accusés d’avoir demandé de l’argent, en dehors de tout cadre légal, à des familles algériennes à la recherche de leurs proches disparus lors de la traversée de la Méditerranée.
Les membre de ce réseau, publiaient les photos des cadavres des migrants retrouvés sur les réseaux sociaux « afin d’appâter les familles sans nouvelles et ils leur facturaient ensuite différentes sommes, pour permettre d’identifier le corps et de le rapatrier au pays » révèle le journal.