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Hirak : des activistes envoyés en prison malgré la « grâce »

La Rédaction | 16/07/21 14:07

Hirak : des activistes envoyés en prison malgré la « grâce »

Quatre vingt deux détenus d’opinion ont retrouvé une liberté provisoire ces deux derniers jours dans le cadre de la « grâce présidentielle complémentaire » à celle du 4 juillet dernier. Au même temps, des activistes ont été placés sous mandat de dépôt, en garde à vue et sous contrôle judiciaire pendant toute la semaine.

Le ministère algérien de la justice a annoncé mercredi 14 juillet, cette « grâce complémentaire » à celle qui avait touché des détenus d’opinion poursuivis pour avoir participé aux manifestations du Hirak. Les libérations ont commencé le jour même, une cinquantaine de prisonniers d’opinion a été relâchés dans la nuit de mercredi à jeudi. Et 37 autres ont été libérés hier jeudi 15 juillet 2021, dont 22 à la wilaya de Sétif.

Cette « grâce » qui concerne 101 détenus d’opinion, a donné de l’espoir à des dizaines de familles et d’activistes qui se rassemblent depuis mercredi soir devant les différentes prisons du pays dans l’espoir de retrouver leurs proches incarcérés pour leurs positions politiques.

Ces familles et activistes n’ont pas échappé à « la machine répressive » ni les journalistes d’ailleurs ! L’épouse du détenus politique Fethi Ghares et militante au MDS, Messaouda Cheballah ainsi que d’autres militants ont été arrêtés puis relâchés hier devant la prison de El Harrach à Alger où ils attendaient la libération des détenus. Le journaliste de Radio M Zoheir Aberkane qui était surplace pour une couverture médiatique a été lui aussi arrêté puis relâché par la police.

Au moment où des observateurs parlent de « grâce » et d’un éventuel apaisement, des militants ont été mis en prison hier, en garde à vue ou sous contrôle judiciaire.

Après présentation devant le procureure de la république puis devant le juge d’instruction du tribunal d’El Hadjar à Annaba; Fatiha Daoudi, Bilal Triki, Brahim Bousmina, Kamel Larbaoui, ont été placés sous mandat de dépôt. Quant à Abdelmoumene Bentorki, Azzou Beloucif, Abdelkader Touil et l’épouse de Bilal Triki, ils ont été placés sous contrôle judiciaire par le même juge d’instruction.

À Tizi Ouzou, le militant Sofiane Mohdeb, a également été placé sous mandat de dépôt hier par le juge d’instruction du tribunal d’Azazga. Pour rappel, Sofiane Mohdeb a été transféré par des éléments de la gendarmerie nationale en civil juste après le verdict prononcé par le tribunal de Tizi Ouzou où il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis assorti d’une amende de 100 000 Da. Sofiane Mohdeb a été questionné sur une 2e affaire relevant de la compétence du tribunal d’Azzaga. Cette dernière l’a conduit en prison.

Le jeune Lyes Sellidj est placé en garde à vue au commissariat de Sidi M’hamed (Cavaignac) à Alger, depuis son arrestation mercredi 14 Juillet 2021, après une quatrième perquisition au domicile. Il sera présenté devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, dimanche 18 Juillet 2021.