Pour le 121e vendredi du Hirak, les algériens ont marché dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaia et Boumerdès, tandis qu’à Alger, le mouvement populaire n’a pas pu marquer son rendez-vous, pour la cinquième fois consécutive.
Comme il s’agit du vendredi précédant le 12 juin, jour des élections législatives anticipées, les manifestants sortis par milliers à Tizi-Ouzou, ont réitéré leur « rejet » du vote et scandé « Pas d’élection avec la issaba » et « Ulac Lvut Ulac ».
Les marcheurs qui ont aussi scandé les slogans habituels du Hirak, sous la caméra d’un hélicoptère de la Police, ont exprimé leur solidarité avec l’opposant Karim Tabbou, ainsi que les journalistes El Kadi Ihsane et Khaled Drareni, interpellés jeudi et relâchés hier tard dans la nuit.
La foule n’a pas lâché maitre Mostefa Bouchachi, dans la présence à Tizi-Ouzou, a constitué l’événement, ce vendredi 11 juin. L’avocat a été arrêté à la fin de la marche, en compagnie de deux de ses collègues, Me Nabila Smail et Me Aïssa Rahmoune, et conduits au commissariat central de Police, avant d’êtres relâchés.
Dans la wilaya de Bejaia, le rejet des élections a été le slogan phare des manifestant qui exprimé leur « détermination » à poursuivre le Hirak malgré son empêchement à Alger et dans d’autres wilayas.
Détermination
Une imposante marche a été organisée du coté de Bordj Menaeil dans la wilaya de Boumerdès, ce vendredi 121, alors que l’on a enregistré le retour du Hirak, bien que timidement, dan certaines wilayas. A Ouargla, par exemple, des dizaines d’activistes et de citoyens ont improvisé un rassemblement où ils ont exprimé leur « rejet des élections législatives », tandis qu’à Ain Beida dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, les citoyens étaient au rendez-vous après trois semaines sans marches.
A Sétif, les citoyens ont marché du coté de Bouandas, au nord de la wilaya, tout comme à Alger où une marche qui n’a pas pu drainer une foule importante, a été improvisée sur les hauteurs du quartier El Madania, au moment du sortir des fidèles de la mosquée.
Partout où il y a eu des marches, « la libération des détenus d’opinion, le changement radical, le départ du système en place » et enfin « le rejet de la mascarade du 12 juin » ont été les principaux slogans criés.