La période dramatique que connait notre pays et particulièrement la Kabylie continue de faire réagir des acteurs politiques et des personnalités algériennes de premier plan. Le dernier en date est l’ex-ministre et candidat aux élections présidentielles de 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi.
Dans un appel au peuple diffusé dans le journal de 20h à la télévision publique, l’ancien ministre des Affaires étrangères a déploré que notre pays ait connu des incendies dont certains sont « naturels » alors que d’autres « ont été commis par des personnes malintentionnées ».
Taleb Ibrahimi est également revenu sur l’assassinat du jeune Djamel Bensmail à Larbaa Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il l’a qualifié de « crime odieux ». « Cet évènement tragique fait mal à toute personne portant les valeurs patriotes et humaines. Il a également provoqué beaucoup de tristesse pour sa famille et tout le peuple algérien. Néanmoins, nous avons enregistré une formidable réaction de la famille du défunt pour éviter la discorde et la vengeance », a écrit Taleb Ibrahimi.
Tout en affirmant que cet « abominable » acte « n’exempte pas les institutions habilitées à identifier ses commanditaires qui voulaient semer la haine et la fitna », Ahmed Taleb Ibrahimi a appelé les algériennes et les algériens « à déjouer les complots des ennemis de l’Algérie qui guettent une chance dans de pareilles occasions pour porter atteinte à notre unité et briser nos rangs ».
Face à ce qu’il juge de « moments difficiles », l’ancien diplomate affirme que « nous n’avons d’autres issues que de s’unir et de se solidariser pour atténuer le drame ».
Abane et Ben M’hidi
A l’occasion, il rappellera qu’« en 1956, Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane avaient demandé aux jeunes algériens de laisser de côté leurs étroites appartenances politiques pour rejoindre le Front et l’Armée de libération nationale, jusqu’à ce que le pays arrache son indépendance grâce aux sacrifices des moudjahidine de toutes les wilayas ».
Et si ces deux monuments de la glorieuse révolution de novembre 1954, étaient vivants, estime-t-il, « ils auraient demandé à nos jeunes de laisser leurs appartenances régionales étroites pour se rassembler autour de l’unité nationale et rejeter toute forme d’exclusion et d’extrémisme » et dans le seul but de « servir l’Algérie, la construire et la préserver ».
Ahmed Ouali